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Six personnes assassinées sur fond d’accusations de sorcellerie au Burundi

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Une Burundaise, accusée de sorcellerie et de provoquer des décès dans le nord-est du Burundi, a été tuée à coups de machette par des habitants, ainsi que cinq de ses enfants et petits-enfants, ont annoncé dimanche les autorités locales.

Samedi, « un groupe de gens a attaqué le domicile d’une vieille femme du nom de Marthe Kabatesi dans la commune de Bwambarangwe (…) ils l’ont massacrée à coups de machette », a déclaré à l’AFP Révérien Nzigamasabo, le gouverneur de la province de Kirundo, où les faits se sont déroulés.


« Puis, ils ont fait subir le même sort à ses deux filles et à trois de ses petits-enfants dont un bébé de 3 mois (…) Ce qu’ils ont fait est inqualifiable, insupportable à regarder: toutes les victimes ont été tués par des coups assenés sur la tête et le cou », a-t-il poursuivi.

Selon M. Nzigamasabo, cette femme était accusée depuis un certains temps d’être responsable des décès dans la zone de Bwambarangwe (280 km au nord-est de Bujumbura). Elle a été tuée après une réunion au cours de laquelle les autorités locales ont tenté de convaincre la population que leurs craintes n’étaient que des superstitions.

« Ces gens croient par exemple qu’il y a quelqu’un qui a ressuscité en 2011, à cause des pouvoirs maléfiques de cette vieille femme », a expliqué le gouverneur.

Au Burundi, des dizaines de personnes, essentiellement de femmes âgées, sont assassinées en toute impunité chaque année par des foule en colère, les accusant d’être des sorcières.
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