Cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée mardi, au nom de Souha Arafat et de sa fille mineure Zawra, entre les mains du doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Nanterre (près de Paris), a confirmé à l’AFP l’avocat français Pierre-Olivier Sur, mandaté par Mme Arafat.
« Cette plainte pour assassinat qui est dirigée contre X – de telle sorte que Souha et Zahwa Arafat n’accusent personne : ni État, ni groupement, ni individu – n’est pas prescrite puisqu’elle intervient moins de 10 ans après les faits et n’a d’autre objet que d’établir la vérité en mémoire de leur mari et père », indique le texte.
« Souha et Zahwa Arafat font entièrement confiance à la justice française et, pour lui permettre de remplir sa mission en totale indépendance, elles ne donneront aucune interview pendant le cours de l’information judiciaire – sauf si leur action venait à être récupérée par quiconque à des fins d’instrumentalisation politique », a déclaré l’avocat dans un communiqué.
Le leader palestinien est décédé le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire Percy, près de Paris.
La thèse d’un empoisonnement de Yasser Arafat a été relancée par la diffusion par Al-Jazira d’un documentaire où il apparaît que l’Institute for Radiation Physics de Lausanne (Suisse), qui a analysé des échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d’Arafat, y a découvert « une quantité anormale de polonium ».
Le polonium est une substance radioactive hautement toxique, qui a servi à l’empoisonnement en 2006 à Londres d’Alexandre Litvinenko, un ex-espion russe devenu opposant au président Vlad