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« Nous lançons un avertissement au gouvernement du Royaume-Uni sur les graves conséquences qui se déclencheraient dans le monde entier en cas d’agression directe contre l’intégrité territoriale de la République de l’Equateur à Londres », ont déclaré les chefs de la diplomatie du bloc dans un communiqué lu par le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro, à la fin de ce sommet convoqué d’urgence.
« Nous refusons les menaces intimidatrices proférées par les porte-parole du gouvernement du Royaume-Uni parce qu’elles violent les principes de souveraineté et l’intégrité territoriale des nations », ajoute la déclaration.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) se sont réunis deux jours après que l’Equateur a accordé l’asile diplomatique à Julien Assange, fondateur de WikiLeaks, qui s’est réfugié à l’ambassade équatorienne de Londres le 19 juin pour éviter son extradition vers la Suède, où il doit répondre devant la justice de viol et d’agressions sexuelles.
Le gouvernement de l’Equateur s’est insurgé contre les menaces des autorités britanniques de pénétrer dans son ambassade à Londres pour y interpeller M. Assange, même si plus tard, le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague a démenti avoir cette intention.
Néanmoins, l’ALBA a soutenu samedi que « les menaces proférées par le gouvernement du Royaume-Uni, qui supposent la possibilité d’une entrée indue dans le siège diplomatique de l’Equateur à Londres pour arrêter Julian Assange, constituent des actes d’intimidation attentatoires à l’intégrité territoriale de la République de l’Equateur ».