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D’après un rapport mensuel du comité de campagne de M. Obama envoyé lundi soir à la Commission fédérale des élections (FEC), le président-candidat pouvait compter fin juillet sur des réserves de quelque 124 millions de dollars, réparties entre son organisation électorale et son parti.
Mais son adversaire Mitt Romney disposait, à la même période, de 50% de fonds supplémentaires, avec environ 186 millions de dollars entre son comité et le parti républicain, avait indiqué son équipe de campagne début août.
Ce désavantage de M. Obama, révélé à l’approche des conventions présidentielles qui donneront le signal de la dernière ligne droite de la campagne électorale américaine, découle du fait que M. Romney l’a battu au jeu des contributions ces trois derniers mois, mais résulte aussi des dépenses massives des démocrates en publicités télévisées.
Sur le seul week-end dernier, M. Romney a obtenu quelque sept millions de dollars auprès de donateurs privés dans le Massachusetts, Etat dont il fut le gouverneur mais qui vote d’habitude démocrate aux consultations nationales.
Aux Etats-Unis, où le financement public des campagnes électorales existe mais se traduit par un plafonnement des dépenses, lever des fonds s’avère crucial pour financer publicités, déplacements et salaires de collaborateurs.
L’équipe démocrate, qui dépasse celle des républicains pour le montant total d’argent collecté et dépensé – M. Obama a lancé sa campagne en avril 2011, un an avant que M. Romney émerge en vainqueur des primaires républicaines – soutient qu’elle a investi depuis des mois dans des opérations sur le terrain, notamment dans la dizaine d’Etats potentiellement décisifs.