Les risques d’une nouvelle récession ont «augmenté» aux États-Unis, notamment en raison d’un tassement de l’activité économique du pays et d’une «possible contagion» de la crise de la zone euro, mais restent modérés, selon un rapport publié mardi par Standard & Poor’s.
«Les risques d’une nouvelle récession ont augmenté», a indiqué l’agence de notation dans ce rapport, évaluant désormais cette probabilité à 25% contre 20% en février.
«L’environnement économique s’est nettement détérioré (…) et dans le même temps, une possible contagion de la crise de la dette européenne, le possible ‘mur budgétaire’ et le risque d’un atterrissage difficile pour la Chine ont renforcé l’incertitude autour des perspectives» américaines, selon S&P.
Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 1,5% en rythme annualisé, marquant un net ralentissement par rapport à la fin 2011, sur fond de chômage persistant.
Mais S&P s’inquiète surtout des possibles conséquences sur les États-Unis d’une véritable entrée en récession de la zone euro, dont le PIB s’est déjà contracté au deuxième trimestre (-0,2%),
Un tel événement «propagerait des tensions aux États-Unis et pourrait pousser le pays vers la récession», écrit l’agence, qui fait de la crise de la dette européenne le «principal risque» pour la première puissance mondiale.
L’agence souligne certes que son scénario de base demeure celui d’une «croissance modérée» aux États-Unis, mais reste prudente pour l’avenir.
«Nous ne croyons vraiment pas que la situation économique aux États-Unis et en Europe va s’améliorer substantiellement l’année prochaine», écrit l’agence.