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Haiti : Un environnement malade dans toutes ses dimenssions !

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Le Nouvelliste - La région métropolitaine croule sous les ordures

 

Ces derniers temps les spécialistes de l’Environnement se montrent très préoccupés par les questions de l’eau, de la biodiversité, de la pollution et du réchauffement climatique dans le monde. Le comportement humain se révèle de plus en plus néfaste sur la flore et la faune et menace globalement la planète. Le constat est inquiétant. D’autant que le problème de la faim subséquent à celui de l’environnement, devient de plus en plus accru.

Un rapport du programme des Nations Unies pour l’Environnement estime que l’irrigation consomme environ 70% de l’eau disponible. L’eau douce diminue considérablement et les estimations montrent que d’ici 2025, l’utilisation d’eau devrait augmenter de 50% dans les pays en voie de développement et de 18% dans le monde développé. Le fardeau croissant de la demande d’eau deviendra intolérable et beaucoup de pays, selon le rapport, connaîtront une pénurie d’eau vers 2050. Il est prévu alors ce que le scientifique haïtien, Daniel Mathurin, de regrettée mémoire, appelle « la guerre de l’eau ».

Le rapport souligne aussi la dégradation de la qualité de l’eau. Elle est polluée par des pathogènes microbiens et des nutriments excessifs. Cette contamination reste la cause la plus importante de maladies et de décès à l’échelle mondiale. Le cholera en est un poignant exemple en Haïti.

Chez nous, près de 41. 200 milliards de mètres cube (m3) de précipitation sont enregistrés par an dont 29.090 m3 sont perdus dans l’atmosphère par évaporation et transpiration. 4 milliards s’infiltrent dans le sol pour alimenter les nappes et 1milliard est exploité à des fins d’irrigation et d’alimentation. La mauvaise gestion de cette ressource et le problème de la pollution demeure une situation cruciale. Les eaux stagnantes ainsi que celles contaminées par les ordures de toutes sortes et les matières fécales sont à la base de nombreuses épidémies : Grippe, Malaria, Typhoïde et le cholera qui s’impose encore aujourd’hui dans les familles haïtiennes.

Seulement 26 communes en Haïti ont une accessibilité plus ou moins satisfaisante en eau courante. Le problème est encore plus critique dans les départements de l’Artibonite, du Centre et de la Grand’ Anse. La totalité des communes de ces départements sont classées dans le groupe de communes ayant les plus fortes déficiences en eau. Gonaïves, la troisième ville du pays, est un cas spécifique. Sur plus de 200,000 habitants, la DINEPA n’a qu’ 800 abonnés, selon l’Ingénieur Jude Pierre, responsable du Centre Technique et d’Exploitation. Le reste de la population est sans doute vouée à elle-même et doit se débrouiller pour se procurer de l’eau courante.

Les accros à la biodiversité

Le programme des Nations Unies pour l’Environnement estime que les changements de la biodiversité actuelle sont les plus rapides dans l’histoire de l’humanité. L’extinction des espèces se produit à une vitesse 100 fois supérieure à celle indiquée par les fossiles. Le commerce de la viande de brousse dans le bassin du Congo par exemple, est estimé à six fois supérieur au taux durable. Parmi les groupes vertébrés qui ont été évalués, plus de 30% des amphibiens, 23% des mammifères et 12% des oiseaux sont menacés.

L’introduction d’espèces étrangères ou exotiques est un problème qui va croissant dans les pays sous-développés. Un invertébré marin, introduit par accident en 1982 par des bateaux provenant de la côte Atlantique des Etats-Unis, contrôle l’écosystème marin de la Mer Noire avait détruit 26 sociétés de pêche commerciale en 1992. Une sixième extinction majeure est en cours, cette fois elle sera causée par le comportement néfaste des humains sur la flore et la faune, si l’on en croit les experts.

D’autre part, le PNUE prévoit que pour répondre à la demande alimentaire mondiale croissante, cela impliquera soit une agriculture intensifiée qui obligera l’utilisation davantage de produits chimiques, d’énergie et d’eau puis des cultures et des espèces plus efficaces, ou encore de cultiver plus de terres. La biodiversité souffre dans les deux cas. Par contre, le PNUE montre un signe de progrès qu’il dit être la hausse constante de zones protégées à travers le monde. Mais elles doivent être efficacement mises en place et gérées.

                      

Un autre problème crucial : la déforestation

La déforestation dans le monde est venue aggraver le problème de la biodiversité. Nous devons rappeler que 13 à 15 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. Cela représente trois fois la surface de la Suisse si l’on se fie aux données du PNUE. Alors que les arbres sont des maillons essentiels de la chaîne de la vie. Ils ont un rôle vital dans la régulation des climats et du cycle de l’eau. Les forêts sont parmi les écosystèmes les plus riches et les plus stables de la planète. Selon les scientifiques, les forêts mondiales renferment plus de 50 % de la biodiversité terrestre.

La dégradation des forêts se poursuit à un rythme inquiétant. Chaque semaine 200 000 hectares de forêts disparaissent et seulement 6% sont protégés dans le monde. Les forêts tropicales sont les plus touchées mais les zones tempérées et boréales subissent, elles aussi, des pertes importantes en biodiversité. En effet, la gestion forestière réduit, pour les besoins de l’homme, le nombre d’espèces d’arbres et rend homogènes les milieux naturels, ce qui diminue d’autant la variété de la faune et de la flore comme nous l’avons souligné plus haut.

La pollution tue et rend le problème plus complexe

Plus de 50 000 composants sont utilisés commercialement, des centaines d’autres sont ajoutés chaque année et la production chimique mondiale devrait augmenter de 85% au cours des 20 prochaines années. L’exposition à l’environnement cause pratiquement un quart de toutes les maladies. On estime que plus de deux millions de personnes meurent prématurément chaque année en raison de la pollution de l’air intérieur et extérieur.

Certains des progrès accomplis pour réduire la pollution dans les pays développés l’ont été aux dépends des pays en voie de développement, vers lesquels la production et ses impacts sont maintenant exportés. Des études montrent que plus le taux de pollution est élevé, plus les risques d’hospitalisation et de mortalité « à court terme » sont importants. Selon Laurence Pascal-Bensa, médecin épidémiologiste, lorsque le niveau de pollution augmente de 10 microgrammes par m3 un jour donné, le nombre d’hospitalisation ou de décès le jour suivant, augmente de 1 à 4 %, selon l’âge et le type de population.

 

Jackson Joseph

 

               
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 
 
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