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Une réflexion sur le communiqué de l’Ambassade Américaine à Port-au-Prince

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L’Ambassade des Etats-Unis en Haiti

par Jean Senat Fleury

Ce matin, je lisais le communiqué de l’Ambassade américaine à Port-au-Prince mettant en garde les citoyens américains sur le risque de l’insécurité qui bât son plein durant les deux dernières semaines à Port-au-Prince. 


Certains compatriotes, je devine, s’en foutent pas mal de l’image projetée par leur pays à l’extérieur. De mon côté, je me sens vraiment diminué à chaque fois qu’on parle négativement sur Haïti. Je me sens comme un zéro.

Je me tracasse toujours par cette idée: comment réveiller une conscience nationale pour amener les Haïtiens à accepter le fait qu’ils sont responsables du malheur de leur pays et qu’ils doivent décider à prendre leur destin en mains.

Parfois, tout ce qu’on dit sur Haïti n’est pas la vérité. Par contre, on doit admettre certaines critiques sont justifiées. Par exemple, la corruption qui gangrène les sphères de l’administration publique. Le manque de vision qui tue tout plan de développer le pays. Le refus d’ouvrir le marché haitien à la concurrence….

Corruption, abus de droits, insécurité … A nous autres Haïtiens, de prendre la décision de divorcer avec la situation délinquante dans laquelle le pays évolue pour bâtir une autre société basée sur le droit, la justice, l’amour, et le progrès. Une société démocratique où les droits inhérents à la personne sont respectés: droit à la vie, à la santé, à la nourriture, à la sécurité, au travail, au logement, à l’éducation.

Une société de paix et de prospérité. Sinon comme un arbre désseché, HAITI AP PERI.

Pourtant le changement est possible

Combien de lecteurs sont d’accord avec moi quand je dis: Haïti le changement est possible. Certains me croient et d’autres comme d’habitude vont rejeter mon opinion. Pour les incrédules, je continue mon analyse. 

Je considère Haïti comme une entreprise commerciale. Tous les Haïtiens sont des employés et le gouvernement a la charge de diriger l’entreprise. Il n’est pas difficile de constater que comme une société commerciale Haïti est une entreprise en faillite. 

Si on a une entreprise en faillite qu’est-ce qu’on fait? On continue à faire des transactions ou bien on stoppe les activités pour restructurer l’entreprise. On n’a pas besoin d’avoir une licence en économie ou en finance pour répondre à la question. On ferme les portes pour restructurer l’entreprise de manière à rentabiliser les transsactions.

Haïti est un pays. Cela signifie qu’on ne peut pas fermer les portes. On doit accepter la deuxième solution c’est-à-dire restructurer l’entreprise.

Comment restructurer l’entreprise? Doit-on recommencer à fonctionner avec le même plan ou doit-on redéfinir les objectifs ? Un enfant de 10 ans vous répond :  » Recommencer à fonctionner avec le même plan, pour qui vous me preniez. Je ne suis pas un fou? »

On est d’accord avec moi – jusqu’à présent – quand on parle de la reconstruction d’Haïti, il n’y a aucun changement dans le plan qui a conduit le pays à l’échec. Aussi, partant de la logique de l’enfant, seuls des fous s’accrochent à l’idée que la reconstruction d’Haïti est possible avec les mêmes structures.

Heureusement, il y a des hôpitaux psychiatriques pour traiter la folie. La seule chose pour le bien du malade est de suivre les recommendations du médecin.

Dans le cas d’Haïti que recommande le médecin ? Premièrement, on doit réévaluer chaque institution qui fonctionne dans le pays et faire le bilan. Un bilan peut-être positif ou négatif.

Enumérons une série d’institutions qui fonctionnent en Haïti: La présidence, le parlement, la primature, la justice, le Conseil Electoral, l’éducation nationale, l’Université, la santé publique, le département de l’agriculture, le département du tourisme, le département de l’environnement, le commerce, la presse, l’église, les syndicats, les ONG, la MINUSTHA etc. 

Si vous jugez que ces institutions dans leur évaluation ont un bilan positif, j’arrête ici mon analyse. Si vous jugez au contraire que le bilan de la majorité de ces institutions est négatif, alors je saurai que je ne perds pas mon temps à discuter avec des fous pour prouver qu’en Haïti le changement est possible.

                                                                   Jean Senat Fleury


 

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