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Carnaval de Port-au-Prince : Les frustrations de certains vendeurs du Champ de Mars

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La décision de la présidente de la Commission communale de Port-au-Prince interdisant les défilés de chars, de DJ à Port-au-Prince pendant le déroulement du Carnaval national 2013 au Cap-Haïtien semble ne pas faire l’unanimité chez les vendeurs de la Capitale. Les raisons évoquées pour justifier cette mesure sont d’ordre sécuritaire a déclaré la présidente de cette Commission. « Nous ne voulons pas de DJ dans les rues, parce que nous avons un problème de sécurité, nous aurions besoin d’un effectif de policier suffisant pour sécuriser ces zones et nous ne sommes pas en mesure, pour l’instant, d’assumer une telle responsabilité. C’est pour cette raison que nous demandons d’arrêter les défilés dans Port-au-Prince durant ces 3 jours» a fait savoir Marie Joseph René.

Cette décision vient briser, en plusieurs morceaux, le rêve de certains vendeurs qui, d’habitude, profitent de cette fête pour pallier les méventes enregistrées au cours des périodes précédents cette festivité socioculturelle. Interrogé sur cette décision, Frantzou, vendeur de boissons gazeuses et alcoolisées dans l’aire du Champ de mars, n’a pas caché ses frustrations face à une telle action. Selon lui, cette disposition du gouvernement non seulement punit les haïtiens n’ayant pas les moyens économiques pour faire le déplacement jusqu’au Cap-Haitien mais aussi aura des impacts négatifs sur leurs ventes.

« Nous sommes nombreux au Champ de mars, depuis des années, qui profitent des pics de ventes enregistrés lors des périodes carnavalesques pour payer nos journées de « sabotay » et les mois de scolarité de nos enfants » affirme Frantzou. « Face à cette mesure, il va falloir revoir nos plans » ajoute ce dernier. Les périodes carnavalesques sont aux yeux de ces marchands ce que représentent les fêtes de fin d’année pour les marchands de jouets et de vêtements. C’est-à-dire un moment au cours duquel les chiffres de vente « explosent ». Cependant, depuis deux ans, force est de constater un renversement de cette tendance.

Tout en affirmant comprendre la décision des autorités locales, Ghislaine, vendeuse de « barbecue », n’hésite pas à faire part de sa désolation. Selon elle, la période de fin d’année a été l’une des pires qu’elle a connue depuis qu’elle exerce ce métier. Toutefois, le Carnaval qui se pointait à l’horizon lui avait redonné le sourire vu les importants bénéfices qu’elle a l’habitude de réaliser au cours de cette festivité. Ce qui lui permettait de supporter certaines dépenses au sein de sa famille. « Mais avec cette nouvelle disposition, je ne sais pas ce que je vais faire puisque toutes mes planifications sont tombées à l’eau » déclare Ghislaine. « Cette semaine, l’école de ma fille ainée m’a déjà avertit qu’elle sera refoulée chez elle dès ce 18 février si je n’arrive pas à me mettre en règle avec l’économat de l’établissement. Je comptais sur les gains que je pourrais réaliser pour le Carnaval. Et voilà que je dois revoir mes plans », ajoute-elle.

Une habitude à laquelle les vendeurs de Port-au-Prince, particulièrement ceux de l’air du Champ de Mars, vont devoir s’y habituer durant au moins les trois prochaines années. En attendant, tout espoir n’est pas perdu puisque le Comité du Carnaval leur a donné rendez-vous pour le Carnaval des Fleurs. Une occasion peut être, pour eux de retrouver un peu le sourire.

Pierre Ricardo Placide
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