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« Le président a une vision très similaire à celle qu’il avait quand il s’est présenté il y a quatre ans: celle d’un gouvernement plus important, avec plus de dépenses, plus d’impôts, plus de régulations », a lancé le candidat conservateur, face à un Obama visiblement tendu, parfois distant.
Pendant une heure et demie, les deux hommes se sont affrontés sur leurs projets économiques dans un débat parfois technique, au coeur du campus de l’Université de Denver, où le public avait été appelé à la retenue par le journaliste Jim Lehrer, modérateur de ces grand rendez-vous depuis 1988.
M. Obama, qui est arrivé à Denver avec une légère avance dans les sondages, a repris la matière de ses discours électoraux pour assurer que le plan de l’ancien gouverneur républicain du Massachusetts (nord-est) allait creuser le déficit de 5.000 milliards de dollars supplémentaires.
« Le fait est que si vous baissez les taux d’impositions de la façon que vous décrivez, M. le gouverneur, il ne serait pas possible d’identifier suffisamment d’abattements et de niches fiscales qui affectent seulement les individus aux hauts revenus pour empêcher d’augmenter le déficit », a-t-il expliqué.
M. Romney a affirmé que l’économie américaine avait suivi un « chemin infructueux » depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009, en affirmant que la classe moyenne avait été « écrasée », reprenant les mots-mêmes récemment prononcés par le vice-président Joe Biden dont les républicains se sont emparés.
Accusant le président d’attaques « inexactes » sur son projet, Romney, déterminé à prendre la main, a affirmé que l’économie avait « souffert » en raison d’une « régulation excessive ».
Mais il a surtout rappelé les chiffres qui à ses yeux signent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à 1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié.
« Quand je suis entré dans le Bureau ovale, j’avais un déficit de plus de 1.000 milliards qui m’attendait. Et nous savons d’où il venait », a répliqué M. Obama, qui n’a pas mentionné le nom de son prédécesseur républicain George W. Bush, mais « deux guerres payées à crédit, deux dispositifs de cadeaux fiscaux qui n’étaient pas financés ».
La question de l’assurance-maladie a donné lieu à une autre escarmouche lors de ce débat auquel assistaient, au premier rang, Michelle Obama et Ann Romney. M. Romney a répété sa volonté d’abroger la réforme promulguée en 2010 par le président démocrate. « L’ironie, c’est que nous avons vu ce modèle fonctionner vraiment bien au Massachusetts », a rétorqué M. Obama.
« Si le président est réélu (…) vous devrez vous habituer à un chômage chronique », a conclu le candidat républicain pour qui la rencontre offrait une tribune exceptionnelle pour renverser la tendance, alors que ni le choix de son colistier, le jeune Paul Ryan, ni la convention d’investiture de son parti ne lui ont permis de marquer des points durables.
« Il y a quatre ans, j’avais dit que je n’étais pas un homme parfait et que je ne serais pas un président parfait et c’est probablement la promesse que le gouverneur Romney pense que j’ai tenue », a de son côté lancé, en souriant, Obama.
« J’ai aussi promis que je me battrais chaque jour pour le peuple Américain. (…) J’ai tenu cette promesse et si vous votez pour moi, je me battrai autant lors de mon deuxième mandat ».
Les deux hommes avaient entamé leurs débats sur un ton presque badin, en remarquant que M. Obama et son épouse Michelle célébraient mercredi leurs 20 ans de mariage. M. Romney a plaisanté sur le côté « romantique » d’une telle soirée.
Faute de dîner romantique, les Obama ont échangé mercredi des mots doux via le réseau social Twitter. « Il y a 20 ans aujourd’hui, j’ai épousé l’amour de ma vie et ma meilleure amie. Joyeux anniversaire, Michelle », a écrit le président tôt mercredi sur son compte officiel @BarackObama qui compte 20,4 millions d’abonnés.
S’il était réélu le 6 novembre, Obama deviendrait le deuxième président démocrate seulement (après Bill Clinton) à remporter un second mandat depuis la Seconde Guerre mondiale.
Deux autres débats présidentiels sont prévus avant l’élection du 6 novembre.