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© getty.
A ce jeu, M. Obama, de toute évidence décidé à remporter cet affrontement pour reprendre l’avantage sur son adversaire républicain à trois semaines de la présidentielle du 6 novembre, a réussi à marquer plusieurs points.
Symbole de sa pugnacité retrouvée, il a cette fois fait référence, à la toute fin du débat, aux « 47% » d’Américains qui sont, avait dit son adversaire dans une vidéo volée, dotés d’une mentalité de « victimes ».
Dès le début, M. Obama avait accusé l’ancien gouverneur du Massachusetts de ne vouloir favoriser que les plus riches. « Le gouverneur Romney dit qu’il a un programme en cinq points, il n’a pas de programme en cinq points, son programme tient en un point: s’assurer que les plus aisés puissent jouer avec des règles différentes », s’est-il écrié, en décriant une « affaire pas claire » pour la classe moyenne.
La tension, déjà vive, est montée encore plus haut lorsque les deux candidats ont tenté de faire valoir leurs arguments sur la politique énergétique. M. Obama a accusé son adversaire de vouloir laisser les compagnies pétrolières « écrire la politique énergétique » des Etats-Unis. Tous deux se sont mutuellement interrompus une demi-douzaine de fois.
M. Romney a saisi cette occasion pour tenter de présenter le président comme faible en politique étrangère, en assurant que la stratégie de M. Obama au Moyen-Orient « tombe en pièces sous nos yeux ». « Vous ne pouvez pas transformer la sécurité nationale en des questions politiques », a affirmé M. Obama, le regard intense, en dénonçant des accusations « insultantes » sur sa gestion de l’affaire libyenne.
M. Romney a aussi essuyé un revers lorsque l’animatrice du débat, la journaliste de CNN Candy Crowley, l’a repris pour avoir présenté de façon incorrecte ce que M. Obama avait déclaré après l’attaque.
Mais le républicain a aussi rappelé le mauvais bilan du président en matière économique et accusé M. Obama de vouloir conduire les Etats-Unis sur la « route de la Grèce », en raison du gonflement de la dette publique.
« Nous avons eu quatre années consécutives au cours desquelles il a dit (…) qu’il réduirait de moitié le déficit, au lieu de cela il l’a doublé. Nous sommes passés d’une dette nationale de 10.000 milliards de dollars à une dette nationale de 16.000 milliards de dollars », a lancé M. Romney.
Le président démocrate sortant et l’ancien gouverneur se sont affrontés pendant un peu plus de 90 minutes à l’université Hofstra à Hempstead (Etat de New York, est) lors duquel ils répondaient aux questions venues d’un groupe de 82 électeurs indécis.
Harold Bonilla, 73 ans, partisan de M. Obama ayant assisté au débat sur écran géant au théâtre de l’Apollo à New York, a dit avoir apprécié la prestation de son champion. « Il était plus agressif qu’au premier débat, mais de façon présidentielle, pas arrogante. Il a remis Mitt Romney à sa place », a-t-il affirmé à l’AFP.
Depuis le débat de Denver (Colorado, ouest), le 3 octobre, M. Obama, qui dominait dans les sondages depuis début septembre, a décroché.
La livraison quotidienne de l’enquête Gallup sur sept jours mardi accordait quatre points d’avance à M. Romney parmi les électeurs les plus susceptibles de se déplacer. Du coup, la moyenne des sondages nationaux réalisée par le site RealClearPolitics penchait légèrement en faveur du républicain.
M. Obama est encore en avance dans certains Etats-clés indispensables à M. Romney, mais un nouveau revers mardi soir aurait pu être difficile à surmonter. Un dernier débat est prévu en Floride (sud-est) lundi.
Mercredi, MM. Obama et Romney repartiront immédiatement en campagne, le premier dans l’Iowa (centre) et l’Ohio (nord), le deuxième en Virginie .