Il reste toujours difficile d’avoir une idée précise des dégâts causés, mais Sandy, qui a fait plus de 50 morts dans le pays, a détruit ou endommagé les maisons d’environ 20 000 personnes, a expliqué Johan Peleman, du bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), sur le site internet des Nations unies.
Le nord d’Haïti, qui a déjà été touché par une longue sécheresse plus tôt cette année, avait aussi été frappé par un précédent ouragan, Isaac, en août. Les autorités craignent à présent que ce qu’il restait des récoltes ait été complètement détruit par Sandy.
«Avec le Sud touché à son tour, de sérieux problèmes de malnutrition et d’insécurité alimentaire sont à craindre dans les mois à venir», a ajouté M. Peleman sur la radio de l’ONU.
L’ouragan a dévasté l’agriculture et les réseaux routiers du pays. Le premier ministre Laurent Lamothe a lancé un appel à «la solidarité internationale» mardi. Selon des statistiques présentées par ses ministres, d’énormes pertes ont été enregistrées dans le secteur agricole: elles s’élèvent à plus de 104 millions de dollars.
La ministre de la Santé publique, Florence Guillaume, a en outre fait état d’une situation alarmante alors que les cas de choléra augmentent généralement dans les jours qui suivent les intempéries.
Une augmentation du nombre de personnes touchées par le choléra est à craindre, a noté M. Peleman.
Sur le plan international, cette nouvelle catastrophe qui a touché Haïti est passée relativement inaperçue comparée à la couverture médiatique de Sandy aux États-Unis, et notamment à New York. Cependant, le Venezuela, la France ou le Mexique ont déjà offert leur aide.