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Le nouveau secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a estimé mercredi, peu après avoir prêté serment au Pentagone, que l’Amérique ne pouvait « pas imposer ses vues au monde » et devait travailler avec ses alliés.
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Pour son tout premier jour de travail à ce poste, après un parcours semé d’embûches pour sa confirmation par le Sénat, ce vétéran de la guerre du Vietnam n’a pas trahi sa réputation de franc-tireur réticent à engager l’armée américaine dans des conflits.
Face à un public de responsables civils et militaires du Pentagone, le nouveau secrétaire à la Défense a souligné que les Etats-Unis étaient une nation puissante mais qui ne pourrait atteindre ses objectifs sans forger des alliances fortes avec d’autres pays.
« J’ai toujours pensé que le rôle de l’Amérique dans le monde (…) était d’entraîner le monde derrière elle. Nous ne pouvons pas imposer nos vues au monde. Mais nous devons être impliqués dans les affaires du monde », a-t-il nuancé.
« Aucune nation, aussi grande que l’Amérique puisse être, ne peut faire ça toute seule. Nous devons continuer à tisser les liens forts que nous avons construits » jusqu’à présent, a-t-il ajouté.
Ces propos font écho à ceux du président Barack Obama qui, au lendemain de sa seconde investiture, a dit souhaiter en finir avec une décennie de guerre en Irak et en Afghanistan.
Les troupes américaines se sont retirées d’Irak en 2011 et les quelque 66.000 soldats encore présents en Afghanistan devraient quitter le pays d’ici fin 2014, une tâche dont Chuck Hagel aura la charge.
« Nous faisons des erreurs. Nous avons fait des erreurs. Et nous continuerons à faire des erreurs. Mais nous sommes une puissance qui vise le bien, et nous ne devrions jamais l’oublier », a-t-il poursuivi devant le personnel du Pentagone, dans un discours prononcé sans aucune note.
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