Le quotidien américain New York Times a annoncé mardi qu’il réduisait l’accès gratuit à son site, les internautes devant à partir d’avril acheter un abonnement s’ils consultent plus de dix articles par mois, au lieu de vingt articles en accès libre jusqu’à présent.
Le New York Times propose trois formules d’abonnement numérique, de 15 à 35 dollars par mois, selon que les internautes consultent la production du quotidien sur ordinateur, sur téléphone portable et/ou sur tablette numérique. Une promotion en cours propose toutefois ces abonnements à 99 cents par mois pour le premier mois d’abonnement.
Le New York Times a annoncé par ailleurs que sa formule payante, lancée il y a un an, avait conquis 454 000 abonnés à la date du 18 mars.
«Aujourd’hui, près d’un demi-million d’internautes paient pour accéder à la production numérique du Times et de l’International Herald Tribune», a souligné le PDG du groupe de presse Arthur Sulzberger, cité dans un communiqué.
«Nous savions que les lecteurs accordaient une grande valeur à notre journalisme, et nous avions prévu qu’ils réagiraient positivement à nos abonnements numériques payants», a-t-il ajouté.
Les abonnés à l’édition papier du quotidien et de l’International Herald Tribune gardent un accès gratuit aux éditions numériques.
Le New York Times a tiré ce bilan positif de son expérience au lendemain de la publication d’un rapport du Projet pour l’excellence en journalisme (PEJ) de l’institut de recherches Pew, montrant que de plus en plus d’internautes prisent les applications et sites internet de journaux, même si ces derniers en tirent encore relativement peu de recettes.
Le New York Times a été parmi les premiers grands titres américains à rendre leur site payant, après le Wall Street Journal (groupe New Corp.) qui a toujours eu pour politique de faire payer les internautes. Aujourd’hui environ 150 journaux américains ont des accès payants à leur édition numérique, et une centaine d’autres se préparent à les imiter, selon le PEJ.