La ministre d’Etat pour la Femme a suscité un tollé en Irak : Ibtihal Al-Zaidi a déclaré qu’elle était contre l’égalité des sexes. Le Haut Comité pour la promotion de la femme, qu’elle préside, a décidé que les employées gouvernementales devaient s’habiller avec décence sur leur lieu de travail. Du coup, certaines femmes tirent à boulets rouges sur le ministère. “Je suis contre l’égalité, a déclaré la ministre irakienne, car la femme perdrait beaucoup si elle était l’égale de l’homme. Je suis pour la tutelle de l’homme sur la femme. Moi-même, en tant que ministre, je continue d’informer mon mari de l’endroit où je vais chaque fois que je quitte la maison. Cela ne porte pas préjudice à la femme, au contraire. Cela lui donne une place importante au sein de la famille. Mon mari doit savoir où je vais. Cela n’est pas en contradiction avec mon statut de ministre.” Elle a également décrété : 1) l’interdiction du port de la minijupe, 2) l’interdiction du port d’un pantalon serré ou d’une jupe laissant voir les formes du corps, 3) l’interdiction des chaussures non conformes à la pudeur, 4) l’interdiction de chemisiers aux couleurs criardes ou brillantes.
Afrah Chouqi, journaliste, s’attend à ce que “chaque matin, en entrant dans les ministères, les employées soient scrutées de haut en bas par des fonctionnaires qui prendront tout leur temps pour se rincer l’œil – au nom des directives ministérielles. Personne ne pourra leur dire que c’est du harcèlement” (harassment).