Selon les estimations provisoires de plusieurs chaînes de télévision américaines, Mitt Romney – qui n’a plus face à lui que deux adversaires républicains affaiblis, Newt Gingrich et Ron Paul – a largement remporté les États de New York, du Delaware, du Connecticut, de Pennsylvanie, et du Rhode Island, avec des scores situés entre 56% et 67% des voix.
Le candidat modéré était donné grand vainqueur dans ces États du nord-est des États-Unis, où les républicains centristes sont nombreux.
«Après 43 primaires et caucus (assemblées d’électeurs), beaucoup de longues journées et quelques longues nuits, je peux dire avec confiance et gratitude que vous m’avez offert un grand honneur et une responsabilité solennelle», a déclaré M. Romney mardi soir. «Ensemble nous allons gagner le 6 novembre!», a-t-il lancé.
Dans son discours au ton de candidat présidentiel investi, M. Romney s’exprimait non pas depuis l’un des cinq États où se déroulaient les primaires, mais depuis Manchester dans le New Hampshire, l’un des États-clé pour la présidentielle de novembre.
Si les victoires de mardi marquent un tournant décisif pour M. Romney, celui-ci devra attendre la convention nationale du parti républicain à Tampa fin août pour être officiellement investi. Mais il a d’ores et déjà lancé un message aux Américains: «Tenez-bon, encore un peu. Une Amérique meilleure commence ce soir».
M. Romney s’en est également pris au président Barack Obama qui, selon lui, a «échoué» a tenir ses «promesses d’espoir et de changement» faites lors de son élection en 2008.
«Ce soir c’est le début de la fin des déceptions des années Obama et le début d’un chapitre nouveau et meilleur que nous écrirons ensemble», a-t-il dit à ses partisans.
M. Romney, vainqueur quasi-assuré de la primaire républicaine depuis le retrait de son rival ultraconservateur Rick Santorum le 10 avril, a déjà orienté sa campagne contre le président démocrate sortant depuis quelques jours.
Le candidat républicain a empoché 683 des 1144 délégués nécessaires pour décrocher l’investiture, selon le site RealClearPolitics.
Si les victoires qu’il a remporté dans les cinq États mardi soir lui garantissent la quasi-totalité des 231 délégués de ces Etats, le chiffre «magique» pour décrocher l’investiture n’est pas encore atteint. Selon les experts, M. Romney pourrait atteindre ce chiffre à la fin du mois de mai.
De son côté, M. Gingrich pourrait envisager un retrait, a indiqué à Yahoo News son porte-parole R.C. Hammond, avant l’annonce des résultats.