«Je viens de signer un arrêté interdisant la circulation automobile à partir de 16 h», a indiqué Deval Patrick sur Twitter, alors que des chutes de neige de 60 cm sont attendues dans les prochaines heures à Boston.
Les contrevenants seront passibles d’une amende de 500 dollars, et d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an de détention.
«Selon toutes les prévisions, cela va être très sérieux», a également déclaré le gouverneur dans une conférence de presse. «Si nous avons la quantité de neige annoncée, la reprise sera lente. Les gens doivent s’y préparer», a-t-il ajouté.
Il a précisé que l’interdiction de circuler visait avant tout à permettre un bon déroulement des opérations d’urgence.
En milieu de journée, 3200 vols avaient déjà été annulés pour vendredi, dont plus de la moitié au départ ou à l’arrivée des trois aéroports new-yorkais de JFK, la Guardia et Newark, selon le site spécialisé FlightAware.com. Quelque 500 vols ont également été annulés de ou vers Boston.
La tempête de neige majeure qui doit toucher le nord-est des États-Unis dans les prochaines heures a déjà entraîné vendredi l’annulation de plus de 3000 vols, notamment à New York et Boston.
Selon la météo nationale, une «tempête hivernale majeure» et «potentiellement historique» doit frapper vendredi soir le nord-est des États-Unis, avec de fortes chutes de neige assorties de vents violents, «proche de la force d’un ouragan, spécialement près des zones côtières».
La météo prévoit en moyenne de 30 à 60 cm de neige, et plus dans certains endroits.
Les transports seront «très dangereux voire impossibles», a-t-elle prévenu.
Les écoles ont été fermées à Boston, au Massachusetts et Providence (Rhode Island), et les activités périscolaires annulées à New York. La circulation des trains au départ de Penn Station vers le nord doit également être suspendue vendredi après-midi.
Le maire de New York Michael Bloomberg a annoncé que la ville, où l’on annonce de 25 à 35 cm de neige et des vents violents, était prête : «Nous avons plus de 250 000 tonnes de sel, 350 chasse-neiges et camions pour le sel prêts à entrer en action, et 1800 camions de nettoyage», a-t-il déclaré sur Twitter.
Il a cependant conseillé aux New-Yorkais de stocker des denrées de première nécessité «y compris les médicaments», «en raison des possibles coupures de courant et difficultés de transports».
Il a été immédiatement entendu, et le pain manquait vendredi dans certains supermarchés. Les télévisions locales montraient aussi des files d’attente devant les stations-service, ravivant les difficiles souvenirs de l’ouragan Sandy, qui avait provoqué de très importantes coupures de courant et une pénurie d’essence fin octobre.