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© ap.
En tête des marcheurs figuraient les familles des parachutistes Abel Chennouf et Imad Ibn Ziaten ainsi que le père et grand-père de plusieurs des victimes juives du tueur au scooter, Samuel Sandler.
Etaient également présents le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, la présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) en Midi-Pyrénées Nicole Yardeni de même que de nombreuses figures de la communauté musulmane, tel l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi.
Réponses
Aux familles des sept personnes tuées par Merah, au soldat et à l’adolescent juif qu’il a grièvement blessés, François Hollande a promis des réponses concernant les zones d’ombre dans l’enquête sur la sanglante équipée du petit délinquant toulousain rallié au salafisme et ayant fait voeu, selon ses dires, de venger les enfants palestiniens et de punir la France pour son engagement militaire en Afghanistan.
« Cette tragédie aurait-elle pu être évitée? Merah a-t-il agi seul ou était-il membre d’un réseau plus vaste? », a demandé le chef de l’Etat, évoquant les questions sur le financement des voyages à l’étranger du tueur ou les éventuels dysfonctionnements des services de police. « La réponse est due aux familles et à la France toute entière. Je m’en porte garant ».
Le président s’est également montré intraitable contre le terrorisme, où qu’il soit. « La lutte contre le terrorisme ne suppose aucun relâchement, aucune faiblesse, aucune négligence », a-t-il martelé. Il s’agit d’une lutte « globale », a-t-il rappelé, « c’est pourquoi la France fait son devoir au Mali au nom de la communauté internationale » pour empêcher l’installation d’un « sanctuaire terroriste ».
François Hollande a également tenu à dénoncer avec force l’antisémitisme qui n’a pas cessé, « constat cruel », depuis la tragédie de Toulouse où des « enfants sont morts » pour « la même raison que ceux du Vel d’Hiv et de Drancy: parce qu’ils étaient juifs ».
Le maire socialiste Pierre Cohen a, lui, promis que les victimes ne seraient « jamais oubliées », assurant que les valeurs de la « fraternité », de la « laïcité », de « l’acceptation de l’autre », bafouées par un assassin dont il n’a pas cité le nom, prévaudraient. Cette cérémonie, à l’issue de laquelle François Hollande a rencontré à huis clos les familles, constituait le point d’orgue d’une semaine au cours de laquelle Toulouse et sa voisine Montauban se sont replongées dans l’horreur des crimes perpétrés au nom du jihad un an plus tôt.
Depuis le 11 mars, l’évocation des noms des victimes au gré des cérémonies a rouvert les plaies toulousaines et montalbanaises: le parachutiste Imad Ibn Ziaten, tué le 11 mars 2012 à Toulouse, les parachutistes Abel Chennouf et Mohamed Legouad, tués les 15 mars à Montauban, Myriam Monsonego, 8 ans, Gabriel et Arieh Sandler, 4 et 5 ans, et leur père Jonathan, tués le 19 mars à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse. Hommage était également rendu au calvaire subi par Loïc Liber, parachutiste à Montauban désormais tétraplégique, et par Bryan Bijaoui, élève d’Ozar Hatorah, tous deux grièvement blessés.
Magnolia et Kipling
Après la cérémonie de dimanche, durant laquelle le président et le maire ont planté un magnolia, symbole de dignité, et des enfants ont lu le poème « If » de Rudyard Kipling, Toulouse n’en aura pas fini avec le souvenir. La communauté juive organise un moment de recueillement et de réflexion sur l’antisémitisme et la haine de la République, mardi soir à l’espace du judaïsme.
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