Immense poète, romancier, dramaturge mais aussi peintre, musicien, comédien, l’écrivain haïtien Frankétienne vient de publier Les affres d’un défi, un titre qui lui va bien, où il bouscule à nouveau les mots comme personne.
Regard malicieux, lucidité frondeuse, intelligence inclassable, humanisme rebelle… A 74 ans, le grand écrivain haïtien Frankétienne dégage toujours un charisme inouï où l’esprit d’enfance le dispute à la tranquillité du sage. Le tremblement de terre, qui a frappé son île le 12 janvier dernier, n’a pas altéré son goût de la vie ni sa liberté. Liberté de penser, de parole. Liberté de ses écrits qui disent la complexité du monde, pas seulement celle d’Haïti, et qui en font l’un des plus grands écrivains contemporains, vénéré par ses compatriotes. Immense poète, romancier, dramaturge mais aussi peintre, musicien, comédien, cet artiste hors norme vient de publier Les affres d’un défi, un titre qui lui va bien, où il bouscule à nouveau les mots comme personne. Ce créateur d’une « esthétique du chaos » est aussi dans l’actualité avec Melovivi ou Le piège, sa nouvelle pièce de théâtre : un texte incroyablement prophétique, publié en mai 2010 mais rédigé fin 2009, qui met en scène deux hommes au bord d’un gouffre après un séisme… Pas forcément facile à aborder, la puissance créatrice de Frankétienne finit toujours par envoûter.
Il paraît qu’après le tremblement de terre vos compatriotes étaient très émus de vous savoir sain et sauf, et qu’ils ont crié : « Le poète est vivant ! » C’est vrai ?
FRANKÉTIENNE. Oui. En fait, c’est Dany Laferrière qui a rapporté cette scène. Il est arrivé chez moi avec deux autres amis haïtiens, l’écrivain Lyonel Trouillot et l’artiste Lionel St. Eloi, et ils ont vu les murs de ma maison effondrés, des murs construits il y a plus de trente ans, connus de tout le monde. Ils ont cru qu’un malheur était arrivé à ma famille. Mais les gens du quartier les ont rassurés : « Notre écrivain, il est là, il est vivant ! Notre poète est là ! »
Qu’avez-vous ressenti : de l’émotion, de la fierté ?
F. J’ai été ému, oui. Mais d’autres témoignages, avant cet événement, m’ont tout aussi marqué : il y a des années de cela, alors que je sortais d’une banque de Port-au-Prince, en plein midi, j’ai entendu des voix féminines crier en créole : « Quand est-ce que tu vas nous donner autre chose ? » Je me suis retourné et j’ai vu, dans une camionnette, des paysannes transportant des vivres, des légumes, des poulets qui caquetaient, des chèvres, etc. Par préjugé, j’ai pensé : « Non, ce n’est pas à moi qu’elles s’intéressent. » Mais au moment où j’allais m’installer dans ma voiture, elles ont répété leur interpellation, de façon ferme, définitive : « Mais Frankétienne, on s’adresse à vous ! Quand est-ce que vous allez nous donner une autre pièce de théâtre ? » Là, j’ai réellement ressenti une émotion véritable, au premier degré, une vraie reconnaissance.
Est-il vrai aussi que seules les piles de livres sont restées debout dans votre maison de Port-au-Prince après le séisme ?
F. Effectivement. J’étais avec des journalistes. C’était au crépuscule, c’était lugubre. On a senti que la maison était inclinée de quelques degrés. Le lendemain matin, quand je suis monté, j’ai vu les livres debout. J’ai dit : « Ce n’est pas possible ! Des piles de deux mètres de haut s’effondrent, normalement ! »
Il vous est impossible d’écrire en dehors d’Haïti, confiez-vous volontiers, ayant toujours refusé de vivre ailleurs. Avez-vous pu reprendre votre activité d’écrivain depuis le tremblement de terre ?
F. Là, je suis K.-O. Mais je continue mon activité théâtrale. Je suis accaparé par des représentations prévues toute l’année, dont une longue tournée en Amérique du Nord, à Montréal, à Ottawa, New York, Washington, Atlanta, etc. Et puis en Floride, où il y a à peu près d’un million d’Haïtiens. Peut-être aussi en Amérique latine, au Brésil…
Dans la préface D’un pur silence inextinguible. Premier mouvement des métamorphoses de l’oiseau schizophone (Vents d’ailleurs), Rodney Saint-Eloi estime que vous êtes « l’écrivain le plus novateur d’Haïti « . Sans flagornerie, on est même tenté de dire que vous êtes l’écrivain le plus novateur du monde, tant vos écrits sont transgressifs… Avez-vous conscience de votre avant-gardisme ?
F. J’en ai eu conscience très tôt. Parce que j’ai été un grand dévoreur de livres, d’écrits, de signes plus exactement, un avaleur de signes. Je me suis rendu compte qu’il y avait, dans les livres que je lisais, un côté répétitif qui m’agaçait. Non seulement des clichés, des stéréotypes, mais aussi une intertextualité gênante. Je trouvais que les écrivains se recopiaient les uns les autres. Je me suis dit que j’allais m’arranger pour dire les choses autrement, notamment parce que je suis inscrit dans un courant de multilinguisme : Haïti est non seulement sous l’influence du créole et du français, mais aussi de l’espagnol en raison de sa proximité avec la République dominicaine et Cuba, ainsi que de l’anglais, avec les Etats-Unis, non loin. J’ai vite compris qu’il y avait des espaces qui, par moments, se rejoignaient. Bien sûr, il y a d’abord l’espace de la non-littérature, de la chose non littéraire, pour les écrivains tout à fait débiles qui ne produisent absolument rien. Et puis il y a ceux qui se contentent de raconter des histoires bien écrites. Ceux-là arrivent à entrer dans l’espace de la littérature. Mais tous les écrivains ne sont pas dans l’espace de l’écriture, celui où l’on trouve Henri Michaux, Louis-Ferdinand Céline, James Joyce, et les grands poètes tels que Rimbaud, Paul Celan. Moi aussi j’ai voulu être dans l’écriture, même si je savais que ça allait être difficile puisque, à mes débuts, je n’ai pas eu de lecteurs…
Comment l’écriture et la littérature peuvent-elles s’articuler, selon vous ?
F. Il faut les concilier. Il n’y a pas d’incompatibilité entre ce que j’appelle la dimension anecdotique, la dimension narrative, et l’écriture proprement dite qui utilise les signes et les traits qui construisent, qui déconstruisent. Dans mes livres, en particulier dans Ultravocal, il n’y a pas une histoire unique mais une foule d’anecdotes, une bonne centaine de faits racontés, et de fictions aussi. Il en va de même avec mon premier roman, Mûr à crever, paru en 1968. Mais ce qui est important pour moi, c’est le traitement de la langue, c’est de rester dans le domaine du langage.
Vous avez été élevé en créole, la langue de votre mère, et vous avez appris le français en arrivant à Port-au-Prince, encore tout jeune : comment s’est passée votre découverte, votre conquête du français ?
F. Je venais d’une région rurale et j’ai été propulsé dans ce quartier populaire et populeux de Bel-Air, à Port-au-Prince. Un quartier totalement créolophone où l’on ne parle pas le français, où je me sentais donc encore chez moi. Mais ma mère a voulu me placer dans une institution dirigée par des jésuites, le petit séminaire collège Saint-Martial, où j’ai découvert, pour la première fois, l’existence d’une autre langue. J’avais cinq ans, et j’ai été étonné de constater qu’on pouvait, du point de vue phonétique, parler et s’exprimer différemment. L’acte fondateur est venu de cette question formulée par la soeur Félicienne : « Comment t’appelles-tu ? » C’est l’acte fondateur de l’écrivain Frankétienne.
Pourquoi ?
F. Parce que j’ai été traumatisé par cette question dont je ne comprenais pas le sens. J’étais dans une école huppée, où tous les élèves parlaient le français sauf moi. Je n’ai pas compris cette phrase, alors j’ai souri comme un imbécile. C’est un camarade de mon âge qui a traduit, mais en m’insultant : « Petit macaque, d’où sortez-vous, de quel quartier, de quel milieu venez-vous ? On vient de vous demander votre nom ! » J’ai pleuré, bien sûr. Arrivé à la maison, je n’ai pas pu l’expliquer à ma mère, qui en aurait été traumatisée : elle m’avait mis dans cette école parce que mon père était un Blanc, donc je devais être dans une école de fils de Blancs. Ce complexe vis-à-vis du français n’était pas légitime. A partir de ce jour-là, j’ai commencé à répéter tous les mots français que je découvrais, d’abord à la manière d’un perroquet. J’écoutais tout, je lisais tout, mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien à ce qui se disait à la radio, exclusivement en langue française à l’époque. Et puis j’ai décidé d’aller chercher les mots là où ils se trouvent, c’est-à-dire dans le dictionnaire. J’ai ouvert Le Petit Larousse et j’ai appris par coeur toutes les définitions, avec volupté. J’ai découvert la musicalité de cette langue : il y avait des mots tendres, des mots doux, des mots violents, des mots acides, sucrés… C’est pourquoi mon contact avec les mots – qui peut étonner les gens, ceux qui croient que je suis au septième ciel – est un contact physique, concret et sensuel.
En somme, vous étiez animé à la fois par un désir de vengeance, pour laver cette humiliation, et par votre fascination pour cette langue étrangère : votre rapport au français n’est-il pas resté ambivalent ?
F. Non. A l’adolescence, j’écrivais des poèmes débiles car je n’avais pas encore lu Rimbaud, Lautréamont, Apollinaire, Baudelaire, ces formateurs de conscience et d’expérience culturelle. Après, autour de vingt-cinq, vingt-six ans, j’ai commencé à soigner mes poèmes. J’ai commencé à considérer l’acte d’écrire comme un vrai travail. Un travail de recherche, axé sur les innovations, les modifications, les mutations. Parce que j’avais décidé que je n’écrirais pas des phrases qu’on a déjà lues.
Votre étonnante propension à inventer des mots vient-elle aussi du fait que le français n’est pas votre langue maternelle ? Etes-vous d’accord avec Cioran quand il dit : « Ecrire dans une langue étrangère est une émotion, c’est se libérer de son propre passé » ?
F. Oui, je suis totalement d’accord. Progressivement, je me suis rendu compte que j’allais adopter cette même attitude, ce même rapport avec ma propre langue, parce que les textes créoles présentent autant de difficultés que le français. Avec L’oiseau schizophone, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me permettre de traiter ma langue maternelle comme si c’était un champ libre où j’aurais la possibilité de pondre des débilités. Non, il faut avoir le respect de sa langue. C’est ça le malheur chez nous : en Martinique, et même en Guadeloupe, le créole est la langue maternelle, tout le monde est écrivain, on l’écrit n’importe comment.
Est-ce qu’il y a un néologisme, parmi tous ceux que vous avez créés, dont vous êtes particulièrement fier ?
F. Récemment, après le tremblement de terre, un journaliste américain d’origine portoricaine était venu m’interviewer sur la présence du divin dans mon oeuvre, dans ma vie. Il m’a posé une question sur le passage du séisme. Je lui ai répondu : « J’ai eu les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés. Je ne voulais pas voir ma maison vaciller. J’étais au dernier niveau, j’entendais des bruits terribles, de toutes les sonorités du monde, tous les métros de Brooklyn… » J’ai dit alors : « C’est une « vloperie » de brouhaha démentiel qui traversait la terre. » J’aime bien ce mot « vloperie »…
A quoi tient exactement cette liberté permanente qui caractérise votre oeuvre ?
F. Elle vient d’un constat et d’une prise de conscience douloureuse. Même si, avec le temps, je dirais que cette explication peut paraître un peu superficielle, il faut remonter aux années 1960, quand j’ai commencé à écrire, et en particulier à l’année 1972, avec Ultravocal : j’avais la conscience d’être un écrivain sans lecteurs, un général sans armée. J’ai pensé : si je suis seul, dans la solitude, sans aucun regard critique sur mon travail, alors je suis libre, j’en profite.
Quelles sont les limites d’une telle liberté ?
F. Il n’y a pas de limites. Sauf celles que l’on s’impose à soi-même. On est dans le champ étendu et infini de l’imaginaire, où l’on a la possibilité d’inventer des mots, de jouer avec des mots. Ce qui ne signifie pas l’anarchie, ni que tout est permis. J’ai élaboré un code d’être, un code de travail. Je me considère comme quelqu’un – peut-être même un clown, les clowns m’ont toujours fasciné – en permanence sur le fil du rasoir. A gauche, il y a l’opacité, et là je suis dans le noir, totalement libre, parce que personne ne voit mes gestes, personne n’entend mes cris, c’est la démence totale. Mais de temps en temps, lorsque je retrouve mon équilibre instable sur le tranchant de ce rasoir, je fais un clin d’oeil à l’autre versant, le versant droit, où il y a la lumière, la transparence, les gens qui me regardent, et je leur donne une chance, celle de suivre mon aventure.
Ne craignez-vous pas que cette liberté puisse parfois dérouter vos lecteurs, par trop d’innovations et de jeux avec la langue, par exemple ? Avez-vous conscience que votre oeuvre n’est pas toujours d’un accès facile, qu’elle peut être déstabilisante et demander un véritable effort pour l’appréhender ?
F. J’en ai conscience mais je la justifie. Parce qu’elle a une dimension pédagogique, didactique, sur le plan idéologique et sur le plan politique. Je vis dans un pays qui n’est pas facile à comprendre. Quand je donne mon livre, quand j’offre cet espace d’écriture à un lectorat, je lui donne la chance de comprendre le réel. Pas seulement le réel haïtien, mais aussi la réalité humaine en général, le grand désordre humain. C’est maintenant qu’on le découvre. On a voulu m’enfermer dans une sorte de case haïtienne, spécifiquement antillaise, spécifiquement du Sud : non ! La planète vit dans un grand désordre. La vie elle-même est un chaos générateur de lumière. J’ai toujours considéré le chaos comme la matrice du futur. Parce que nous ne sommes pas outillés biologiquement, nous n’avons pas d’instruments organiques, intellectuels, qui nous permettent d’appréhender ce chaos. Là où il n’y a pas de chaos, il y a la mort. C’est la mort qui est plate. Et la vie, c’est le chaos.
L’écriture est-elle un remède à la résignation ?
F. C’est plutôt la contre-résignation. L’écriture, c’est l’affirmation d’abord de soi-même.
Est-ce pour cette raison que vous avez déclaré un jour : « J’écris, donc j’existe » ?
F. Oui. Quand on produit, on produit d’abord pour soi-même. On recherche à se justifier par rapport à soi-même et pour soi-même. Je l’ai toujours dit : quelqu’un qui ne se découvre pas ne peut pas aider les autres. La force doit être d’abord personnelle. Et je crois que tout écrivain qui se réclame de cette démarche d’affirmation de soi-même est dans la vérité. L’autre est dans une sorte de caricature de l’engagement, dans une posture, du genre : « J’écris pour les autres, j’écris pour la révolution… » Moi je n’écris pas pour la révolution. Si ça arrive, tant mieux.
Vous considérez donc l’écriture avant tout comme connaissance de soi ?
F. Oui ! L’écriture comme connaissance et affirmation de soi ! J’appelle ça la « magicriture » : tant mieux si à travers cette magicriture les autres se retrouvent. Là, c’est le bonheur. Mais tant pis s’ils ne s’y retrouvent pas !
Vous avez dit aussi : « Rêver, c’est déjà être libre. » Est-ce qu’écrire, c’est aussi rêver ?
F. Ecrire, c’est rêver, c’est se structurer, mais à travers la sève de l’imaginaire. Pour moi, l’écrivain devrait être d’abord un artiste, un créateur.
Que pensez-vous de cette phrase du peintre Paul Klee : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible » ? Elle vous va bien, non ?
F. C’est vrai. Je peux même trouver quelque chose d’approximativement similaire dans l’un de mes textes : « La littérature, la création, l’écriture sont un grand mensonge, mais c’est le plus court chemin qui nous permet d’atteindre la vérité. »
Vous êtes un artiste, mais on sait moins que vous avez été également professeur, notamment de mathématiques et de physique…
F. J’ai été un brillant étudiant. En l’absence de certains professeurs titulaires, mes camarades de classe me désignaient à l’unanimité pour assurer le cours. Je faisais ça au lycée. J’ai fait mes études primaires avec les jésuites, et mes études secondaires jusqu’en terminale dans un lycée de Port-au-Prince. La polyvalence, cette pluridisciplinarité est venue sur les bancs de l’école. Je l’ai cultivée parce que j’étais professeur tout jeune. J’ai été diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes mais comme j’avais fait la grève contre le régime de Duvalier, et qu’il me fallait vivre, j’ai ouvert cette école. Or, je n’avais pas les moyens de payer des professeurs. Donc j’ai tout fait seul, pendant quatre ans. Après, l’école s’est agrandie, j’ai eu d’autres collaborateurs.
Faites-vous le lien, comme certains, entre les mathématiques et la poésie ?
F. Oui. On retrouve la même démarche chez Paul Valéry, chez Mallarmé que chez Einstein. Qu’il s’agisse de la recherche scientifique, mathématique, physique, ou de la recherche poétique, l’émotion et l’imaginaire jouent un rôle. Si l’imaginaire est absent, il n’y a pas de découverte, il n’y a plus rien. Les recherches en sciences supposent aussi cette quête que l’on retrouve dans le domaine religieux, mystique et poétique. C’est une quête vers l’insondable, vers l’intangible, qu’on essaie de rendre par des signes et des symboles. Je ne dis pas « par les mots », parce que je me méfie de la sémantique. En dehors de leur sonorité, de leur parfum, de ce qu’ils nous suggèrent, les mots n’arrivent jamais à rendre la totalité du réel. C’est très frustrant. Une seule seconde de vie dans l’existence d’un éboueur, d’un cantonnier, d’un balayeur de rues, est plus dense que toutes les bibliothèques du monde entier.
Vous êtes souvent cité parmi les candidats bien placés pour obtenir le prix Nobel de littérature : aimeriez-vous le recevoir ?
F. Je ne le refuserais pas, ce serait le couronnement d’un travail immense. Mais, à mon âge, après avoir bouclé beaucoup d’expériences, bu tous les alcools du monde, rencontré beaucoup de femmes, là, je suis dans la sobriété, la sagesse relative – car celle-ci n’est jamais absolue. Ce qui m’intéresse, c’est simplement un certain sentiment de satisfaction, non pas de la vanité parce que je sais que ça passe. Mais c’est pour mon pays que je serais heureux de recevoir ce prix. Je n’ai pas choisi de me présenter. Ma candidature a été appuyée par l’université Bordeaux-III, par celle de Liverpool, par l’Unesco aussi dont la présidente a elle-même envoyé une lettre d’appui, argumentant sur le malheur haïtien, et sur le fait que je suis un créateur issu de la matrice de ce peuple.
Comment arrivez-vous à conjuguer votre modernité à ce matériau haïtien qui vient de loin, à cet héritage considérable de malheurs ?
F. C’est mon pays, Haïti, qui me l’a permis. Haïti m’a toujours fasciné, depuis tout jeune. C’est un pays que je n’arrive pas à saisir, je n’arrive pas à en saisir tout ce qu’il y a de mystérieux, de bouillonnant, d’effervescent, de tumultueux, à la limite même de l’anarchie dans le quotidien de ce peuple. Il n’y a pas d’absence de matière. J’ai toujours eu peur du vide total, absolu, parce que ce vide-là, c’est la mort. Or Haïti, c’est l’excès, l’exubérance.
Pourquoi écrivez-vous dans votre autobiographie, H’Eros chimères, « je suis un survivant de toutes les catastrophes, un authentique mutant » ?
F. J’assume les deux. Je suis vivant et survivant. Tous mes parents, tous les amis que j’ai connus à l’âge de quatre ou cinq ans ne sont plus de ce monde. Je suis un survivant de la misère, un survivant aussi du quartier de Bel-Air. Pas mal de mes copains qui y vivaient ont sombré dans la drogue, dans l’alcool, dans la délinquance totale. Je suis aussi un survivant de l’alcool, j’ai commencé à boire et à fumer à l’âge de six ans… Je suis passé tout près de l’abîme. Je suis un survivant des Duvalier, des deux Duvalier, un survivant du cancer, et un survivant du séisme…
Quelles sortes de livres lisez-vous ?
F. J’ai beaucoup lu dans ma vie, jusqu’à mes 60, 65 ans. J’ai lu tous les livres de Philippe Sollers, par exemple, et je continue. Mais je préfère ce qu’il faisait il y a quarante ans. Aujourd’hui, il est devenu un écrivain mondain, et il est sorti de la contestation. J’ai lu également Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, qui m’a plu en partie. Maintenant, je lis de manière plus sélective. Si on me parle d’un très bon ouvrage qui vient de paraître, un ouvrage de philosophie, sur la science, je le lis. Récemment, j’ai lu aussi L’énigme du retour de Dany Laferrière. Reste que je lis de moins en moins. Parce que je vis de ma peinture, pas de mes livres.
Comment pratiquez-vous tous ces arts ? De façon très compartimentée, très organisée ?
F. Je suis devenu organisé. Ça s’imbrique, naturellement. Il y a eu, pendant longtemps, cette grande matrice où tout s’entremêlait. Maintenant c’est différent. Je peins la journée, l’après-midi, pour la lumière, c’est un fait biologique, ma vision baisse. Et j’écris la nuit.
Avez-vous des manies d’écrivain ?
F. J’ai besoin d’une totale solitude. Je ne peux pas écrire devant quelqu’un. Même ma femme ne m’a jamais vu écrire. J’ai une petite chambre et une petite table d’écolier, à peine un mètre sur 60 centimètres, et j’ai tout pondu sur cette petite table. Je n’ai jamais touché un clavier d’ordinateur. Je me définis comme « analphanet » ! J’écris tout à la main, sur un cahier, avec un stylo. Après, je profite de la présence des gens qui sont chez moi, des gens parfois analphabètes, qui sont mes premiers juges, qui sont très durs et très justes dans leur jugement. Ils me disent sans détours : « Ça, je n’aime pas ! » Et, très souvent, ils ont raison.
Est-ce que le séisme du 12 janvier a modifié votre façon d’écrire, votre écriture même ?
F. Non. Mon oeuvre est derrière moi, elle n’est pas devant moi. J’ai deux oeuvres à produire pour fermer la boucle, pour fermer cette aventure fabuleuse. Je ne suis pas dans les recherches sémantiques, linguistiques, métaphoriques. J’ai 74 ans, actuellement. Je ne veux pas aller au-delà de 84 ans. Ça viendra tout seul. Il y a une complicité entre l’énergie et moi.
Pourquoi 84 ans ?
F. Parce que je crois que dix bonnes années me permettront de terminer ma production picturale, littéraire, théâtrale, et d’emmagasiner quelques bons souvenirs. Je n’ai pas besoin d’être dans un fauteuil à 90 ans. Je sens, j’ai la certitude que, pendant les dix années que j’ai choisi de vivre avant de foutre le camp, j’aurai encore l’immense possibilité de pouvoir jouir de la plénitude de mes sens. C’est-à-dire boire du café et devenir moi-même café, boire du chocolat et sentir que je suis moi-même chocolat. Sans entrer dans les détails, nous, les hommes, avons tendance à hypertrophier ce que nous vivons. Concernant, par exemple, la rencontre la plus intime, l’acte sexuel, je sens que je n’ai pas besoin d’aller jusque-là : en rencontrant une femme, parfois même un homme, il m’est possible de vibrer en regardant ses cheveux, ses hanches. Je le vis avec intensité. Le jour où je n’aurai plus ce frisson, cela voudra dire que l’heure est venue pour moi de partir.
Est-ce cette perception immédiate du réel qui vous permet de lier si fortement les mots et le corps ?
F. D’abord, j’ai grandi dans un milieu vaudou. Je ne suis pas vaudouisant, mais dans mon village natal et au Bel-Air, jusqu’à 28-29 ans, j’ai vécu le fait vaudou, le phénomène vaudou. Le vaudou est la religion qui accorde une place primordiale au corps. Le corps devient le lieu de la pensée totale, de la vie totale. Les gens ne pensent pas qu’avec leurs neurones, ils ne vivent pas qu’avec l’intellect. C’est l’un des reproches que j’adresse à l’enseignement occidental dispensé en Haïti. L’Occident a contribué à la fragmentation de l’être, de la pensée. Je crois au contraire que sortir de la fragmentation de l’être, c’est s’ouvrir à la lumière de la totalité de la vie. Je crois que la politique, ou l’idéologie, bref la démarche du compartimentage, est à l’origine d’une crise de civilisation, responsable de tous les malheurs de la planète. On ne va pas la régler à coups de milliards de dollars. Je crois que la culture est un symbole. Nous sortirons de cette crise mortifère par la culture. La culture prise dans son sens le plus spirituel possible, global. On a diabolisé le corps. Mais le corps c’est plutôt le lieu où l’on retrouve le jaillissement de la lumière pour sortir des ténèbres. L’Occident nous a appris à avoir peur de notre corps. Dans le vaudou, j’ai vu les cris de possession, j’ai vu la transe et j’ai été marqué par cette expérience.
Avez-vous vécu vous-même cet état de transe ?
F. Non. Ou alors d’une certaine façon, au théâtre. Là, je vous demande de me croire : il y a quelques semaines, j’ai joué ma pièce Melovivi dans un grand parc où il y avait 1 500 personnes, à ciel ouvert. Je suis obsédé par le cosmos, le ciel, les étoiles. A un moment de la représentation, je regarde vers le ciel et je vois se rapprocher de gros nuages gorgés de pluie. Au milieu de la pièce, au moment où mon camarade me donnait la réplique, j’ai parlé aux nuages, dans ma tête. Je leur ai dit : « Vous allez vous effacer. » J’étais assis dans un sofa, la tête inclinée en arrière. Il y a eu quelques secondes de panique car des gouttelettes ont commencé à tomber. Mais, tout de suite, les nuages se sont effacés, il n’y a pas eu de pluie, on a joué jusqu’au bout. Je l’ai dit aux spectateurs : « Je sais que dans la salle des gens ont senti que j’exorcisais des nuages gorgés de pluie. » La pluie est venue après, à la fin du spectacle !
Seriez-vous un exorciste, Frankétienne ?
F. Je suis plutôt dans une sorte de méditation liée à l’intensité de la conscience. Je crois que nous sommes tous interconnectés avec l’univers, que nous avons d’immenses possibilités avec l’univers qui n’ont jamais été exploitées parce que nous avons été empoisonnés par une rationalité à outrance qui a tué l’intuition, atrophié l’imaginaire. J’ai conscience que nous sommes tous interconnectés à une énergie multiforme, omniprésente. L’unique objectif de cette totalité, c’est sa propre perpétuation, et cette totalité nous utilise comme canaux, comme relais parce que nous faisons partie de sa constitution. Nos cellules sont plus savantes que nous parce que nous nous sommes fermés. Il y a cette petite musique intérieure, qui nous informe non seulement de notre propre vie mais aussi de la totalité du temps. A ce moment-là, on est dans tous les possibles, dans l’exaltation totale, cet espace de lumière qui nous permet d’être le tout et de ne pas avoir peur de la mort. Et alors, tout est facile…
Propos recueillis par Delphine Peras Cliquez sur la fleche pour voir la video
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Voici 10 erreurs à ne pas commettre au lit! août 10, 2017 Penser que l’homme et la femme fonctionnent de la même façon. Même si vous vous aimez énormément, que vous vous entendez très bien et que vous avez beaucoup de goûts en commun dans la vie, il est rare que, dans…
Les Blagues du Vendredi,24 Janvier 2014 janvier 24, 2014 Ce que les filles disent. ... et ce qu'elles veulent dire : Ne peut-on pas être simplement amis ? --- Tu peux toujours courir si tu penses toucher à mon corps. J'ai besoin d'espace. --- ... Sans toi dedans ! Tu peux m'aider à faire…
JO 2012 - Haïti: après l'horreur, les Jeux août 6, 2012 La délégation d'Haïti, encore secouée par le séisme qui a frappé le pays en 2010, compte cinq athlètes. (Londres) La délégation haïtienne à Londres est minuscule. Elle entrerait même tout entière dans une voiture. Ses chances de médailles? Nulles.…
Dany Laferrière entre à l'Académie française mai 26, 2015 Dany Laferrière porte son habit d'académicien. PHOTO: AFP Agence France-Presse Paris L'écrivain Dany Laferrière va être reçu mercredi à l'Académie française, où il sera le premier Haïtien et le premier Québécois à siéger, depuis le fauteuil numéro 2, qui fut…
Hispaniola : Un nouveau maître s'installe avril 2, 2012 Leonel Fernandez Lentement, sûrement et sans faire exprès, la République dominicaine se profile, toute en ombres et rumeurs, comme le nouveau maître du jeu en Haïti. L'histoire de l'île bascule le 13 janvier 2010, au lendemain du tremblement de terre…
Les Blagues du Vendredi, 21 Mars 2014 mars 21, 2014 Un type va voir le psychiatre: - Docteur, j’ai un problème. Ma femme se prend pour moi. Le médecin lui répond: - Bon, alors envoyez-la-moi. Le type répond: - Mais, docteur, je suis là ! Une femme à…
Caracol sous la loupe du New York Times juillet 11, 2012 par Roberson Alphonse, New York Le New York Times fouille, remue en publiant une enquête s'étendant de la genèse du projet jusqu'aux réalisations actuelles du parc industriel de Caracol. L'opportunité de le construire dans cette région non affectée par le…
La mort de Jean-Claude Duvalier fait vivement réagir les Haïtiens octobre 5, 2014 Par Amélie Baron L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier est mort ce samedi 4 octobre d'une crise cardiaque. Succédant à son père en 1971, celui qui a été surnommé « Bébé Doc » a maintenu le pays dans la terreur d'un régime…
Le coin de l’histoire,par Charles Dupuy : À l'occasion de la mort d'André Fareau novembre 10, 2019 À l'occasion du départ du colonel Fareau, nous offrons à nos lecteurs ces courts extraits du livre Histoire au singulier qu'il a écrit avec notre collaborateur Charles Dupuy. En écrivant ce livre avec le colonel Fareau, mon travail a surtout consisté à mettre…
Le tueur de Trayvon Martin se rend à la justice juin 3, 2012 George Zimmerman, 28 ans, est arrivé à la prison vers 13H45 à bord d'une camionnette blanche.George Zimmerman, le tueur présumé de Trayvon Martin, un jeune Noir de 17 ans, s'est livré dimanche à la justice et a été écroué en…
Commémoration de l'anniversaire de Simon Bolivar – Solidarité Haïti -Venezuela août 5, 2012 Le 24 juillet dernier ramènait l'anniversaire de naissance d'un grand homme. Au delà de sa terre natale son rêve libérateur englobait toutes les régions d'Amérique qui croupissaient sous le poids de la colonisation espagnole. Nous voulons parler ici de Simon…
L’éditorial de Kern Grand-Pierre : Eloge de la médiocrité février 2, 2021 “Il y a une lutte constante contre l’intelligence dans ce pays.” Leslie Manigat,Président d’Haiti (7 Février 1988- 20 Juin 1988) Etre intelligent aux Etats-Unis, en Europe, au Canada, en Asie et meme en Afrique, peut faire de vous un billionaire…
L'ex-gouverneur de New York George Pataki candidat à l'investiture républicaine mai 28, 2015 Agence France-Presse NEW YORK L'ancien gouverneur républicain de l'État de New York George Pataki a annoncé jeudi sa candidature à la présidence américaine, rejoignant plus d'une demi-douzaine de candidats déjà déclarés dans son parti. M. Pataki, 69 ans, républicain plutôt centriste,…
Le pape François arrive pour la première fois aux États-Unis septembre 22, 2015 Au pays des voitures spacieuses et très polluantes, le souverain pontife est monté dans une Fiat 500, une toute petite voiture emblématique de l'Italie, pour se rendre à la nonciature, équivalent de l'ambassade du Vatican, où il passera la nuit.…
Nouvelles d'Haiti, 5 Mai 2015 mai 5, 2015 La plupart des candidats sont à la recherche d'un emploi Radio Metropople - La recherche de l'emploi et des privilèges constituent la motivation majeure des candidats pour les prochaines législatives. C'est ce qu'a déclaré le cardinal haïtien Chibly Langlois,…
Le nouveau chancelier haïtien fait ses adieux à l'OEA avril 22, 2014 Photo: OAS Le Conseil permanent de l'Organisation des États américains a rendu hommage cette semaine à l'ambassadeur Duly Brutus, représentant d'Haïti auprès de l'organisation hémisphérique pendant dix ans et qui devient le nouveau Chancelier de son pays.Le Secrétaire général de…
Vendredi 9 novembre 1979, droit et liberté bafoués et assassinés (3eme partie et fin) juillet 28, 2012 Me. Gerard Gourgue (Troisième partie) Par Jean-Marie Beaudouin ... Vendredi 9 novembre 1979, aux alentours de 7 hres du soir, heure locale: les panélistes étaient bien présents, notamment professeur Gourgue qui eut l'insigne honneur de présider la conférence…
François Hollande met fin à la «Françafrique» octobre 12, 2012 Des partisanes du président François Hollande brandissent des photos du chef d'État français alors que ce dernier arrive au Palais présidentiel, à Dakar, le 12 octobre. À la tribune du Parlement sénégalais, le président français François Hollande a solennellement proclamé…
Nécrologie : Mort de Me. Jacques André mai 17, 2019 Nous annonçons avec infiniment de peine la triste nouvelle de la mort de Mr. Jacques S. André, survenue à New York le Jeudi 9 Mai 2019 après une longue maladie courageusement supportée. En cette pénible circonstance, nous présentons nos sincères…
18 Novembre 1803 - La Bataille de Vertières : La Victoire Décisive de la Guerre de l'Indépendance d'Haiti novembre 18, 2013 Monument aux héros de Vertières a l'entrée du Cap-Haitien Wikipedia- La Bataille de Vertières s'est déroulée à Vertières près du Cap-Français (aujourd'hui Cap-Haitien) dans le nord de l'ancienne colonie française de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), le 18 novembre 1803. Elle opposa les troupes commandées par le général de Rochambeau et à celles…
Haiti : Un séisme de forte magnitude est imminent ! selon le geologue Claude Prepetit juillet 23, 2012 par Roberson Alphonse Un séisme de forte magnitude peut se produire à n'importe quel moment dans la presqu'île du Sud comme dans le nord d'Haïti, selon une étude géospatiale faite en 2007. La phase d'activité sismique des dernières semaines de la…
JO 2012 : Olympolitik août 19, 2012 Existe-t-il un lien entre la puissance économique et palmarès olympique? Assisterions-nous à une forme de multipolarité du sport au moment où nous voyons se mettre en place une multipolarité politique ? En 1992, juste après la fin de la guerre…
Lyonel Trouillot: Alléluia pour un poète failli novembre 7, 2013 Lyonel Trouillot Parabole du failli est le onzième roman de Lyonel Trouillot. L'ecrivain Haïtien creuse, livre après livre, son sillon dans une littérature francophone déjà riche en talents et en originalités. Puisant son inspiration autant dans la réalité bloquée de…
Duvalier : «qu'avez-vous fait de mon pays?» février 28, 2013 «À mon retour (en janvier 2011, NDLR), j'ai trouvé un pays effondré et rongé par la corruption. (...) C'est à mon tour de demander : qu'avez-vous fait de mon pays?», s'est exclamé Bébé Doc. CLARENS RENOIS Agence France-Presse Port-au-Prince «Qu'avez-vous fait…
Laurent Lamothe, le leader le plus innovant de l'année novembre 10, 2014 Le Premier ministre haïtien, Laurent Lamothe, a reçu, le vendredi 7 octobre, dans la soirée, au JW Marquis Mariott de Miami, le prix« Innovative Leader of the year » du « Latin Trade Group », au cours du vingtième anniversaire…
Deuxième titre pour Beckham qui referme sa parenthèse américaine décembre 3, 2012 David Beckham a remporté samedi son deuxième titre consécutif de champion dans la Ligue nord-américaine de football (MLS) pour son ultime match officiel avec les Los Angeles Galaxy, qui ont battu en finale à domicile le Dynamo Houston (3-1). Los…
Origine et signification de la fête de la Thanksgiving novembre 26, 2014 Source : Wikipedia -Thanksgiving, ou Action de grâce (avec ou sans « s ») dans le Canada francophone, est une fête célébrée au Canada le deuxième lundi d’octobre, aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre, et à d'autres dates au Liberia et à…
Revue de la presse,16 Avril 2023 avril 16, 2023 Des mercenaires russes du groupe « Wagner » envisagent de s’implanter en Haïti, révèle une fuite de documents du Pentagone Source : Lefiletinfo Des mercenaires russes envisagent de s’implanter en Haïti, selon une fuite de document du Pentagone. Ce groupe est constitué…
Faut-il être riche pour être heureux? août 19, 2013 Encore faudrait-il savoir pourquoi nous voulons devenir riche? « Dans l'état actuel des choses, on entoure d'admiration et de respect les hommes qui semblent riches. C'est la principale raison pour laquelle les hommes désirent être riches. Les biens matériels qu'ils pourraient…
Haïti: appel à poursuivre les complices de la dictature de Duvalier mars 25, 2018 Jean-Claude Duvalier au tribunal le 28 Fevrier 2013.Surnommé «Bébé Doc», Jean-Claude Duvalier avait hérité du pouvoir à 19 ans, à la mort de son père François Duvalier. Agence France-Presse PORT-AU-PRINCE Plusieurs organisations de défense des droits humains appellent la justice…
Les Blagues du Vendredi, 14 Juin 2013 juin 14, 2013 C'est un couple de vieux mariés qui fêtent leurs 50 ans de mariage... L'homme dit à sa femme: - Après autant de temps passé ensemble, tu peux m'avouer si tu m'as trompé... Sa femme hésitante lui dit: - Tu te…
Pourquoi la bêtise haitienne ne meurt pas ? avril 17, 2016 Par Erno Renoncourt J’ai lu une pertinente réflexion de Mme Junia Barreau qui constate avec indignation que la bêtise (haïtienne) refuse de mourir. Je me permets de reprendre et de problématiser une partie du titre de son message…
Humour : Blagues avril 1, 2012 Une femme demande à son mari : - Chéri, quel genre de femme préfères-tu ? Les femmes belles ou intelligentes ? - Aucune des deux, ma chérie... Tu sais bien que je n'aime que toi... - Le petit gars…
Haïti: appel à l'organisation rapide des élections janvier 24, 2015 Prenant la parole au cours de la conférence de presse, le président Martelly a indiqué qu'il avait réitéré aux membres du conseil sa détermination à poursuivre le dialogue avec tous les acteurs nationaux. PHOTO HECTOR RETAMAL, AFP Agence France-Presse PORT-AU-PRINCE…
14 août 1791, Cérémonie du Bois -Caiman : Une nuit d'alliance août 14, 2012 par Pratt Vernio MEMNON Compte tenu du rôle joué par le vaudou dans le rassemblement du Bois-Caïman au Morne Rouge, étant donné la portée de cette cérémonie marquant le début de l’insurrection des esclaves contre les Français, n’y a-t-il pas…
Le pape quitte ses fonctions février 11, 2013 Associated PressRomeÉvoquant une santé chancelante, le pape Benoît XVI a annoncé lundi qu'il renoncera à sa charge le 28 février, devenant ainsi le premier souverain pontife à prendre cette décision en près de 600 ans.Un conclave sera maintenant organisé de…
« Dignité d’abord » par Serge H. Moise juillet 12, 2015 Me. Serge H. Moise L’oisiveté est la mère de tous les vices, dit le vieil adage. Un peuple qui n’est pas mis au travail et ce, dans les meilleures conditions humaines, est condamné à sombrer dans les affres du vice…
Michel Tassy de l’Orchestre Septentrional est mort juillet 21, 2015 Mag Haiti - La nouvelle génération ne le connait pas très bien mais leurs parents peuvent le confirmer: Michel Tassy est une icône de la musique haïtienne. Trainant derrière lui 52 années d’expérience au sein de l’Orchestre Septentrional d’Haïti, le…
Pour répondre à l'exposé de Madame Laroche…par Charles Dupuy juin 17, 2017 Charles Dupuy Pour répondre à l'exposé que Madame Laroche a fait paraître à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'exécution des dix-neuf officiers, un exposé dans lequel Madame Laroche s'attaque sans détours à ma crédibilité d'historien, je publie ici les précisions que…
Les «sheng nu», ces Chinoises célibataires «dont personne ne veut» juillet 21, 2012 AFP - Cela fait presque un an que Xu, jolie Chinoise trentenaire, fréquente le «Jardin de la joie», un club de rencontre de célibataires à Pékin pour échapper à sa condition de «sheng nu», ces femmes, littéralement, «dont personne…
Au moins seize morts après de violentes pluies en Haïti novembre 11, 2012 A peine deux semaines après le passage de l'ouragan Sandy en Haïti, l'île est cette fois frappée par de fortes pluies. Au moins seize personnes, parmi lesquelles cinq enfants, sont décédées, indique la station Radio Metropole. C'est surtout la ville…
Le coin de l'histoire,par Charles Dupuy : La Chapelle royale de Sans-Souci juillet 14, 2023 Le 13 avril de l’année 2020, la Chapelle royale de Sans-Souci a été complètement rasée par un incendie. Construite en rotonde, la Chapelle royale faisait partie de l’immense complexe du palais de Sans-Souci. Commencée en 1808, Sans-Souci ne sera achevé…
Jean-Claude Duvalier est mort octobre 4, 2014 (3 Juillet 1951-4 Octobre 2014) L'ex-président haïtien Jean-Claude Duvalier est mort samedi matin à Port-au-Prince d’une crise cardiaque à l’âge de 63 ans. Jean-Claude Duvalier, surnommé «Bébé Doc», a hérité en 1971 du pouvoir de son père, le…
Haiti : Qui a tué Jean Dominique? avril 7, 2012 La fille du journaliste haïtien, l'écrivaine Jan Dominique, est réfugiée à Montréal où elle se consacre à la littérature L’écrivaine Jan Dominique Photo : Clément Allard Cette interview de la fille de Jean a paru dans le quotidien canadien Le…
La présidentielle haïtienne dans l'impasse janvier 9, 2016 Le candidat de l'opposition Jude Célestin PHOTO DIEU NALIO CHERY, AP Agence France-Presse PORT-AU-PRINCE La campagne pour le second tour de l'élection présidentielle haïtienne s'est ouverte vendredi dans un contexte de crise, le candidat de l'opposition Jude Célestin refusant de…
Un nouvel iPhone pour Apple le 9 septembre? août 6, 2014 Apple présente traditionnellement un nouvel iPhone tous les ans. PHOTO ARCHIVES BLOOMBERG Agence France-Presse NEW YORK Le groupe informatique américain Apple va dévoiler sa nouvelle génération d'iPhone le 9 septembre 2014, affirme mardi le site internet spécialisé Re/Code sans citer…
Le carnaval est lancé en Haïti, pour oublier les polémiques février 12, 2018 Agence France-Presse Le carnaval a débuté en Haïti et des dizaines de milliers de personnes profitent des trois jours gras pour apprécier les nouveaux tubes de leurs musiciens préférés et se défouler en oubliant les polémiques que l'immense fête ne…