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Haïti: la communauté internationale dénonce les violences et appelle au dialogue

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Selon la police nationale, trois personnes ont été tuées par balle au cours de ces mobilisations citoyennes réunissant plusieurs milliers de personnes dimanche, l’opposition évoquant de son côté un bilan de onze morts à travers le pays.

PHOTO ANDRES MARTINEZ CASARES, ARCHIVES REUTERS

Agence France-Presse
Port-au-Prince

La communauté internationale a appelé jeudi les acteurs politiques haïtiens au dialogue tout en dénonçant les violences, alors que le pays vient de vivre des manifestations meurtrières au cours desquelles la jeunesse a réclamé la démission du président Jovenel Moïse.

Après quatre jours de tension, l’ambassade des États-Unis a publié une déclaration dans laquelle elle rappelle son soutien à la liberté de manifester.

Selon la police nationale, trois personnes ont été tuées par balle au cours de ces mobilisations citoyennes réunissant plusieurs milliers de personnes dimanche, l’opposition évoquant de son côté un bilan de onze morts à travers le pays.

« Nous encourageons un dialogue constructif afin d’aborder les points de désaccord et de trouver des solutions durables sans violence. Nous exhortons toutes les parties et tous les leaders à travailler ensemble en vue de faire avancer le dialogue politique dans le sens des intérêts et des aspirations du peuple haïtien », a précisé l’ambassade américaine en Haïti.

Le Core Group (composé de représentants des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Organisation des États américains ainsi que des ambassades d’Allemagne, du Brésil, du Canada, de la France, des États-Unis et de l’Espagne) a également déploré « les pertes de vies humaines ».

Signe d’un soutien au chef de l’État, ce groupe a toutefois estimé « que les actes de violence cherchant à provoquer la démission des autorités légitimes » n’avaient « pas leur place dans le processus démocratique ».

Après la mobilisation de dimanche, le président Moïse est longuement resté muet, ne rompant son silence que mercredi soir pour réaffirmer sa légitimité dans une courte allocution télévisée.

« Pendant les cinq ans de ma présidence, personne, je dis bien personne, quel que soit le prétexte, ne peut menacer les intérêts du pays ni mettre la nation en danger », a déclaré Jovenel Moïse, arrivé au pouvoir en février 2017.

Les principaux groupes d’opposition, qui considèrent que la démission présidentielle est un prérequis à toute ouverture de négociations ou dialogue, prévoient une nouvelle manifestation vendredi dans la capitale, Port-au-Prince.

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