L’économie américaine est «loin de s’être complètement remise» de la crise financière, a affirmé lors d’un discours lundi le président de la banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke.
«Quelque trois ans et demi ont passé depuis les jours les plus sombres de la crise financière, mais notre économie est toujours loin de s’être complètement remise de ses effets», a affirmé M. Bernanke dans un discours dont le texte a été transmis à la presse.
«Les coûts humains et économiques de la crise soulignent l’importance qu’il y a à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une réédition des événements de ces dernières années», a-t-il ajouté, s’exprimant lors d’une conférence de la Fed à Atlanta, en Georgie.
Dans ce discours sur le rôle de la Fed dans la surveillance du système financier, M. Bernanke n’a fait aucun commentaire sur la politique monétaire.
«Lors des décennies qui ont précédé la crise financière, la politique de stabilité financière a eu tendance à être obscurcie par la politique monétaire, qui en est venue à être considérée comme la fonction principale des banques centrales», a-t-il remarqué.
«A la suite de la crise, cependant, la politique de stabilité financière a acquis une plus grande importance et est généralement considérée maintenant sur un pied d’égalité avec la politique monétaire», a-t-il ajouté.
Les régulateurs financiers américains ont approuvé le 3 avril les critères pour déterminer quelles institutions financières non bancaires devaient être soumises à la supervision de la Fed vu leur importance. M. Bernanke a assuré que la Fed était bien armée pour assumer ce rôle.
«Nous avons considérablement accru nos efforts de surveillance ces dernières années …. Nous développons un cadre et une infrastructure pour guetter le risque systémique. Notre but est d’avoir la capacité de suivre les événements dans tous les segments du système financier, y compris ceux où les données sont rares ou qui se sont développés plus récemment et sont donc moins bien connus», a-t-il expliqué.