Bill Cosby a dénoncé dimanche le rôle joué par l’omniprésence des armes à feu aux États-Unis, une des causes, selon lui, de la mort du jeune Trayvon Martin tué en Floride en février.
«Quand quelqu’un a une arme, quelquefois un déclic se produit et (la personne) pense que cela va mettre un terme à toute dispute et faire marcher les gens droit», a déclaré le fameux comédien afro-américain dans une interview accordée à la chaîne CNN.
«Je ne dis pas qu’il ne faut pas en avoir chez soi» pour se défendre, a-t-estimé, «mais je crois que si quelqu’un me dit qu’il veut protéger le voisinage, je ne veux pas qu’il ait une arme».
M. Cosby, 74 ans, dont le fils a été tué par balle en 1997, a révélé qu’il avait possédé lui-même une arme à feu avant de s’en débarrasser.
Interrogé sur l’affaire Trayvon Martin, Bill Cosby a affirmé qu’expliquer ce crime en disant que George Zimmerman –le tireur arrêté et inculpé la semaine dernière pour le meurtre de l’adolescent– est raciste ne résout pas le problème de la violence aux États-Unis.
Trayvon Martin, 17 ans, a été tué le 26 février par George Zimmerman qui a affirmé avoir agi en état de légitime défense alors que l’adolescent qui venait de s’acheter des sucreries n’était pas armé. George Zimmerman avait été brièvement arrêté la nuit du meurtre puis relâché, avant de se rendre à la police et d’être inculpé un mois et demi après les faits.
L’affaire a suscité la colère d’une grande partie de la communauté noire américaine, qui estime que le jeune Trayvon a été victime d’un délit de faciès.
Le président Barack Obama lui-même était intervenu dans la polémique le mois dernier en déclarant: «Si j’avais un fils, il ressemblerait à Trayvon».