Terrible coup de théâtre dans cet Euro! En position défavorable dans ce groupe A, la Grèce a créé la sensation en s’imposant 1-0 contre la Russie, qui n’avait pourtant besoin que d’un partage.
Les hommes de Fernando Santos, qui comptent 4 points comme les Russes, décrochent leur billet pour les quarts de finale à la différence de buts dans la confrontation directe. Karagounis (35 ans), qui fêtait justement sa 120e sélection sous le maillot hellène, a offert la qualification en fin de première mi-temps en profitant d’une mésentente dans la défense russe. La Tchéquie, vainqueur 1-0 de la Pologne, termine première du groupe et accompagne la Grèce en quarts de finale.
2. Karagounis, le Dieu grec
Le héros du soir se nomme Georgios Karagounis, déjà une légende vivante du football grec. Le médian du « Pana », qui fêtait sa 120e sélection sous le maillot hellène ce soir, a mis tout une nation en ébullition. A 35 ans, il vient d’écrire une nouvelle page de l’histoire du sport de son pays. Il est avec Konstantinos Katsouranis et Konstantinos Chalkias l’un des trois « survivants » de la sélection sacrée championne d’Europe avec l’entraîneur allemand Otto Rehhagel en 2004 au Portugal. Zagorakis en était le capitaine.
3. Au revoir Advocaat
Donnée largement favorite, la Russie a connu une sérieuse douche froide. Pourtant dominateurs en première mi-temps, malgré l’absence d’occasions franches, les hommes de Dick Advocaat se sont cassé les dents sur la défense grecque. Zhirkov a pris le bouillon sur son flanc gauche et plaide coupable sur le but de Karagounis. Dzagoev n’a pas connu la même réussite que d’habitude. Kerzhakov a manqué de lucidité devant le but. Et pour finir, Pavlyuchenko et Progrebnyak n’ont pas pu trouver la faille dans l’arrière-garde adverse. Bref, ce fut une soirée cauchemardesque pour la Russie, qui quitte cet Euro sur un camouflet de taille. Advocaat, qui redoutait pourtant l’éventuelle décompression de ses hommes, peut désormais se concentrer sur son travail au PSV, son nouveau port d’attache.