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Une grève du sexe pour faire partir le président du Togo

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Le parti d'opposition Alliance nationale pour le changement... (Photo Emile Kouton, Agence France-Presse)













Le parti d’opposition Alliance nationale pour le changement (ANC), l’une des composantes du CST, a manifesté sans heurts samedi à Lomé contre le président, plusieurs milliers de personnes réclamant à nouveau son départ et dénonçant la modification de la loi électorale à l’approche des législatives d’octobre.

Les femmes du Collectif Sauvons le Togo annoncent qu’elle comptent entamer une grève du sexe d’une semaine à partir de lundi pour réclamer la démission du président togolais Faure Gnassingbé Eyadema.

Le président togolais Faure Eyadema

L’avocate Isabelle Améganvi, l’une des responsables du CST, a déclaré à l’Associated Press que ses camarades et elles suivaient l’exemple des Libériennes qui avaient suivi semblable grève en 2003 pour rétablir la paix dans leur pays ravagé par la guerre civile.
Cet appel à la grève au Togo est l’une des actions entreprises contre le président Faure Gnassingbé Eyadema, arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père Gnassingbé Eyadema, qui a dirigé d’une main de fer ce pays de l’Afrique de l’Ouest pendant 38 ans.

« Nous demandons à toutes les femmes dont le mari soutient le pouvoir de leur refuser tout rapport sexuel », a expliqué Astou Yabi, une femme de 32 ans. « Les femmes n’ont pas beaucoup de pouvoir au Togo et cette grève est un puissant moyen pour nous exprimer ».

Le collectif proteste ainsi contre les récentes réformes électorales, qui devraient permettre au parti de Gnassingbe d’obtenir des sièges supplémentaires lors des élections parlementaires d’octobre.
Le parti d’opposition Alliance nationale pour le changement (ANC), l’une des composantes du CST, a manifesté sans heurts samedi à Lomé contre le président, plusieurs milliers de personnes réclamant à nouveau son départ et dénonçant la modification de la loi électorale à l’approche des législatives d’octobre.
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