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Le taux de réussite de 37,08% est une catastrophe, selon Josué Mérilien. Le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH) attribue une fois de plus cet échec aux divers problèmes qui rongent à la base le système éducatif haïtien.
Josué Mérilien se dit insatisfait du taux de réussite de 37,08% au baccalauréat cette année(2012). C’est une catastrophe, selon lui. Le coordonnateur de l’UNNOH constate avec regret que le faible taux de réussite nous parait normal tant il persiste au fil des ans.
M. Mérilien reste convaincu que l’échec au baccalauréat reflète la précarité du système éducatif. D’une part, les conditions de travail des enseignants ne favorisent pas la transmission du savoir aux élèves, avance-t-il, car leur salaire de misère ne les encourage pas à donner le meilleur d’eux-mêmes. D’autre part, les structures et l’environnement scolaires ne sont pas propices à un véritable apprentissage. Face à l’absence des conditions minimales à la réussite scolaire en général et au baccalauréat en particulier, l’UNNOH recommande des mesures de relèvement de l’enseignement par la formation des enseignants et l’ajustement du salaire de base à 50 000 gourdes. Le coordonnateur de l’UNNOH en a profité pour exprimer sa réserve quant à l’augmentation de 20% du salaire des enseignants. « Il ne peut être question d’augmentation sans salaire », insinue-t-il. En outre, il a prôné l’accompagnement social des enseignants par les responsables politiques notamment en matière de logement. Josué Mérilien plaide aussi en faveur de la formation des enseignants non qualifiés mais qui dispensent régulièrement des cours. Les résultats du bac témoignent d’une faiblesse globale du système éducatif à en croire l’enseignant-militant. « Evaluer les élèves revient aussi à évaluer les professeurs, le ministère et le système éducatif ». Sceptique quant à l’efficacité de la réforme en application dans le Nouveau secondaire, M. Mérilien évoque notamment l’absence d’énergie électrique comme accroc à l’enseignement de l’informatique. Il se demande aussi si les professeurs sont mieux payés et si les matériels didactiques nécessaires sont mis à leur disposition pour de meilleurs résultats. Par ailleurs, le syndicaliste doute fort que les 37,08% d’élèves ayant réussi cette année soient vraiment qualifiés. Il fait état des irrégularités qu’il dit avoir lui-même constatées lors des examens. Enfin, Josué Mérilien estime que, dans tout système éducatif, toutes les conditions devraient être réunies pour permettre un taux de réussite de 100% au baccalauréat. En dehors de leur niveau d’intelligence, tous les élèves devraient avoir les mêmes chances de réussir. D’où le rôle de l’État dans l’amélioration des conditions d’apprentissage, conclut-il. |
Aline Sainsoivil
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