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RÉFÉRENDUM CONTRE JEAN CHAREST
Ce scrutin a pris des allures de référendum contre Jean Charest, le premier ministre sortant, chef du Parti libéral du Québec (PLQ). Usé par neuf années aupouvoir, des soupçons de corruption et une contestation étudiante majeure au printemps, le leader libéral n’a cessé durant les derniers jours de la campagne d’agiter le torchon rouge de l’indépendance et du « chaos » qu’elle pourrait entraîner.
Lors de la campagne, Pauline Marois a promis d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance en cas de victoire. Le Québec, où le français est la langue maternelle de 80 % des 7,8 millions d’habitants, s’est toujours senti un peu différent au sein d’un pays où une large majorité des 34,5 millions d’habitants est anglophone. La fête provinciale est ainsi bien plus célébrée que le « Canada Day » du 1er juillet.
L’indépendance éventuelle du Québec ne pourra intervenir que par voie de référendum. En 1980, la défaite des séparatistes avait été lourde, mais, en 1995, il s’en était fallu d’un cheveu pour qu’ils ne l’emportent, recueillant 49,4 % des suffrages.
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a déclaré espérer que la victoire mardi des indépendantistes du PQ ne rouvrirait pas la question épineuse de son indépendance. « Nous ne croyons pas que les Québécois veuillent rouvrir les vieilles chicanes constitutionnelles du passé », a indiqué M. Harper dans un communiqué publié pour féliciter la dirigeante du PQ Pauline Marois, tout en soulignant qu’elle dirigerait un gouvernement minoritaire. « Notre gouvernement va demeurer concentré sur l’emploi, la croissance économique et la bonne gestion de l’économie », a affirmé M. Harper, ajoutant penser que ce sont « également les priorités des Québécois » et vouloir continuer de « travailler avec le gouvernement du Québec » sur ces objectifs communs.