Le républicain évoquait en particulier un communiqué de l’ambassade des États-Unis au Caire qui condamnait le film à l’origine des manifestations en Égypte et en Libye, où quatre Américains, dont l’ambassadeur dans le pays, ont été tués. Il avait déjà critiqué la réaction de l’administration Obama mardi soir.
Pour le rival de Barack Obama dans la course à la Maison-Blanche, l’administration du président démocrate sortant a commis « une erreur » en publiant un communiqué « solidaire envers ceux qui s’étaient introduits dans notre ambassade en Égypte au lieu de condamner leurs actes ».
Des manifestants protestant contre un film produit par un Israélo-Américain décrivant l’islam comme « un cancer » ont pénétré mardi dans l’enceinte de l’ambassade des États-Unis au Caire, arrachant notamment un drapeau américain. À Benghazi, dans l’est de la Libye, des violences ont éclaté pour les mêmes raisons devant le consulat des États-Unis et causé la mort de quatre Américains, dont l’ambassadeur dans le pays.
Mitt Romney a qualifié les violences perpétrées en Libye de « scandaleuses » et « écoeurantes ».
Il a aussi répété ses critiques à l’encontre de la première réaction américaine aux manifestations en Égypte, estimant qu’il « n’est jamais trop tôt pour l’administration américaine pour condamner des attaques menées contre des Américains et pour défendre nos valeurs ».
« La Maison-Blanche a pris ses distances hier soir (mardi) avec le communiqué (publié par l’ambassade américaine au Caire), assurant qu’il n’avait pas été validé à Washington. Cela montre les signaux ambigus que cette administration envoie au monde », a jugé M. Romney.
Le candidat républicain à la présidentielle du 6 novembre avait déjà qualifié de « honteuse » la réaction du gouvernement de Barack Obama aux attaques antiaméricaines des islamistes en Égypte et en Libye, dans un communiqué diffusé mardi soir.
L’ambassade des États unis au Caire avait publié quelques heures avant les attaques un communiqué qui condamnait « les efforts continus d’individus mal avisés pour heurter les sentiments religieux de musulmans (…) et les tentatives d’offenser les croyants de toutes religions ».
L’équipe de campagne de M. Obama avait rapidement riposté aux critiques de M. Romney, son porte-parole Ben LaBolt reprochant à son tour à Mitt Romney de lancer des « attaques politiciennes » le jour d’un pareil drame.