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Anniversaire de la mort de Dessalines

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Tranche d’Histoire

Life of Jean Jacques Dessalines timeline | Timetoast timelines



 par le Professeur Pierre Josué Agenor CADET 

Gouvernement de Dessalines (1er Janvier 1804 – 17 octobre 1806) 

Partie I : Idéal dessalinien ou nationalisme de Dessalines.- 

Au lendemain de 1804, le premier mandataire de la Nation haitienne, 
Jean-Jacques Dessalines,devait faire face à des problèmes de tous ordres : absence de cadres techniques et administratifs, établissement des ports commerciaux avec d’autres pays, la défense de l’Indépendance précaire et fragile. Cependant, malgré les faiblesses et les défaillances de son administration, Dessalines a su poser des actes 
remarquables et prendre des mesures géniales. Ces vues qui forment l’ axe de son action politique se cristalisent dans ce que les historiens 
appellent couramment l’idéal dessalinien ou le nationalisme de 
Dessalines. Essayons de faire le jour sur les éléments constitutifs de 
cet idéal tels : l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale, l’ 
unité nationale, la justice sociale et la restructuration de l’économie 
nationale. 

L’intégrité territoriale 

Le principal souci de Dessalines était d’empêcher par tous les moyens la reconquête ou la recolonisation du territoire haitien par la France ou 
une autre puissance colonisatrice. Il veut à tout prix sauvegarder l’ 
indépendance. Il avait pris toute une série de mesures défensives et 
offensives pour ce faire : organisation de l’armée, construction de 
forts, éliminination des Français et la campagne de l’Est. Pour éviter 
un retour éventuel des Français, il organisait une armée de 52,500 
hommes soit 19% de la population avec Henri Christophe pour général en chef, faisait construire (par le décret du 9 avril 1804) des forts à 
travers tout le pays. Il entendait donner au pays la mer pour 
frontière.  » Haïti doit avoir la mer pour frontière », déclarait-il. 

La souveraineté nationale 

1804, une indépendance conquise au prix du sang et des sacrifices des 
indigènes, Dessalines veut qu’elle soit inaliénable. Il exclut toute 
ingérence étrangère dans les affaires du pays. La Nation haitienne 
devait disposer d’elle-même sans compromission avec l’étranger. Avec 
Dessalines, toute immixtion étrangère doit être dénoncée et combattue sous quelque soit la forme qu’elle se manifeste. L’une des 
manifestation de cette souveraineté nationale reste et demeure la 
constitution du 20 mai 1805. Il vaut mieux que la nation disparaisse 
plutôt que d’être limitée dans la jouissance de sa liberté et dans l’ 
exercice du droit de disposer d’elle-même. « Au premier coup de canon d ’alarme, les villes disparaissent et la nation est debout », lit-on dans 
l’article 28 des dispositions générales de la constitution impériale du 
20 mai 1805. 

L’unité nationale 

Le fondateur de la Patrie, Jean-Jacques Dessalines, avait prêché l’union nationale par cette déclaration : les haïtiens doivent vivre en symbiose 
et communier dans un même idéal patriotique. L’article 14 de la 
constitution de 1805 stipule : « Toute acceptation de couleur parmi les 
enfants d’une seule et même famille, dont le chef de l’Etat est le père, 
devant nécessairement cesser, les haitiens ne seront désormais connus que sous la dénomination générique de noirs : « Pour assurer la 
pérennité de la Nation, Dessalines avait réalisé un compromis entre les 
mulâtres et les noirs. L’Empereur souhaite que les haitiens, par des 
alliances de noirs et de mulâtres, deviennent un « peuple bronzé ». 
Prêchant l’exemple, Dessalines confie les plus hautes fonctions aux 
mulâtres, offre sa fille ainée à Pétion, fussille ceux qui cherchent à 
exciter le noir contre l’homme de couleur. Dessalines a voulu être le 
réconcialiateur de la famille haitienne en combattant le préjugé de 
couleur. 

La justice sociale 

Dessalines ne conçoit pas la stabilité de la jeune Nation sans une 
politique orientée vers le bien-être collectif. A ses yeux, 1804 n’a 
pas été l’œuvre d’une minorité, mais le résultat de l’effort de tous les 
indigènes qui avaient dépensé leur énergie pour combattre l’ennemi 
commun. Ils ont donc tous droit à l’héritage légué par les ancêtres. 
Aux privilégiés, anciens libres, qui désiraient faire mains basses sur 
les 2/3 de terres laissées par les colons, il répondait en bon justicier 
: « Et les pauvres noirs dont les pères sont en Afrique, n’auront-ils 
donc rien ? ». il entend à ce que les biens de ces anciens colons 
soient gérés par l’Etat au profit de la collectivité. Nous avons tous 
travaillé pour l’indépendance. Toute le monde doit en jouir, reconnaît 
Dessalines. C’est pour éviter toute guerre civile entre les fils d’une 
même patrie qu’il avait fait des enfants naturels les égaux des enfants 
légitimes. La constitution leur accorde les mêmes droits. 

Restructuration de l’économie nationale 

Au lendemain de l’indépendance, l’économie haitienne était confrontée à toute une série de problèmes : absence de capitaux, de cadres 
techniques, d’orientation économique, de richesses. Dans le but de 
trouver des solutions efficaces pour résoudre ces problèmes, le 
gouvernement de Dessalines instaura le dirigisme économique devant 
permettre à l’Etat de contrôler strictement l’économie du pays et de 
lutter contre l’individualisme d’une minorité de privilégiés. 
Dessalines tente d’affronter le problème de la promotion économique du pays en étatisant les terres et en organisant le commerce, l’agriculture et les finances. 

Conclusion.- Le nationalisme de Dessalines ou l’idéal dessalinien est 
une doctrine nationaliste qui s’était fixé l’objectif de sauvegarder l’ 
indépendance ou de défendre la souveraineté nationale. Dessalines 
voulait édifier une nation politiquement souveraine et économiquement stable. 

Partie II : Politique agraire de Dessalines 


Au lendemain de l’indépendance, l’un des problèmes fondamentaux à 
résoudre était la question agraire. Durant toute la période coloniale, 
il n’existait à Saint-Domingue que deux groupes de propriétaires : les 
colons blancs qui possédaient les 2/3 des terres et les affranchis qui 
détenaient l’autre tiers(1/3). Après le départ des colons, leurs 2/3 de 
terres étaient restées vacantes ou occupées frauduleusement par des 
anciens libres. Tous les groupes sociaux y étaient intéressés. Aussi 
Dessalines doit aborder la question agraire et y apporter une solution. 

Les privilégiés anciens libres estiment que ces terres doivent sans 
doute leur revenir de droit en tant qu’héritiers des colons parce qu’ils 
étaient pour la plupart leurs fils. Certains d’entr’eux étaient même 
détenteurs de titres que les colons, au moment de leur départ pour l’ 
Europe ou Cuba entre 1802 et 1803 avaient passé à leur avantage, c’ 
étaient sans doute des titres temporaires qui ne faisaient que renforcer leurs prétentions. 

D’un autre côté, les privilégiés nouveaux libres entendent devenir 
propriétaires à part entière. En outre, la masse des cultivateurs 
avait, depuis l’époque coloniale, pris goût à la propriété. Ils ont 
fait la révolution pour porter un des leurs au pouvoir, mais ils n’ont 
pas pour autant satisfaction. Pour eux, la liberté et l’indépendance n’ 
ont aucun sens sans l’accès à la propriété. Ils réclament le 
morcellement des terres. Quelle sera alors la position de Dessalines 
face à ce dilemme ? 

Pour Dessalines, cette solution doit être un élément dans la défense de 
l’indépendance du pays. Elle doit permettre au pays d’avoir une 
production abondante et commerciale afin de lui permettre d’assurer son ravitaillement en armes et munitions. Cette solution doit galement 
permettre la participation de tous au bénéfice des terres. Dessalines 
décide de nationaliser les terres et de faire aussi de l’Etat le seul 
propriétaire. 

La solution de Dessalines va à l’encontre des prétentions des fils des 
colons. À ces mulâtres qui réclament les 2/3 de terres en héritage, l’ 
Empereur répond : « Je m’étonne que les hommes de couleur aient attendu le départ des colons pour réclamer leur filiation… Et les pauvres nègres dont les pères sont en Afrique, ils n’auront donc rien. » 

Le 2 janvier 1804, l’Empereur prendra un décret annulant les actes 
notariés passés entre 1802 et 1803. La prétention des Nouveaux Libres est également écartée. Les terres des colons n’appartiennent à 
personne, mais sont confisquées au profit de l’Etat. Elles seront 
seulement affermées aux privilégiés. 

La solution de Dessalines n’a pas rencontré l’adhésion des masses, la 
grande propriété est maintenue au profit de quelque fermiers. Les 
cultivateurs seront mobilisés pour assurer la production et ils seront 
soumis à des règlements de culture trop sévères. 

L’idée de Dessalines de faire participer tous les groupes au bénéfice 
des terres apparaît dans le partage de la production. Il adoptait le 
système du quart : ¼ aux cultivateurs, ¼ à l’Etat, ¼ aux fermiers ou aux propriétaires fonciers, ¼ pour les frais. Mais cette solution ne donne satisfaction à personne. 
Les anciens libres se considèrent comme lésés dans leurs intérêts quand Dessalines a pris le décret du 2 janvier et celui de vérification des titres de propriété (24 juillet 1805). Pour les nouveaux, le titre de 
fermier est précaire et à n’importe quel moment on peut leur enlever la jouissance du bien. 

Quant aux cultivateurs, le caporalisme agraire leur rappelle l’ancien 
régime de l’atelier de l’époque coloniale. On leur laisse le quart d’ 
une production destinée à l’exportation alors qu’ils n’ont même pas le 
droit de se rendre en ville. Comment peuvent-ils vendre leur quart 
sinon qu’aux propriétaires et aux fermiers. 

Conclusion.- La solution apportée par Dessalines à la question agraire 
est nationaliste. Cependant elle n’a donné satisfaction à personne. 
Elle était orientée à la fois contre les intérêts des couches 
privilégiées et non privilégiées. Rejetée par tous les secteurs de la 
société haitienne, elle a provoqué un mécontentement général. 



Partie III : Drame du 17 octobre 1806 ou drame du Pont-Rouge


Pont-Rouge (Photo Wikipedia)
Le 17 octobre 1806, le père de l’indépendance, le fondateur de la patrie haïtienne, l’Empereur Jean-Jacques Dessalines, est victime d’une conspiration montée par les hommes de l’ouest et du sud. Il est tombé 
sous des balles assassines. Ce crime odieux a suscité diverses 
réflexions chez les historiens qui ont voulu aller plus loin que les 
simples arguments évoqués par les conspirateurs. Les historiens sont 
presqu’unanimes à reconnaître que la question vitale de la propriété est la cause déterminante de la mort de Dessalines. Rechercher les 
véritables causes et les conséquences de ce drame, telle va être notre 
démarche. 

L’orientation de la question agraire du gouvernement de Dessalines prend une importance particulière et vitale dans l’explication du drame du 17 octobre 1806. c’est elle qui est à la base des événement conduisant à l ’élimination physique de l’Empereur. Les différentes lois agraires prises par Dessalines en disent long. Par le décret du 2 janvier 1804, Dessalines nationalise les biens vacants laissés par les colons et 
considère comme nulles toutes les transactions foncières entre haïtiens et français datant de la période 1802 – 1804. Cette mesure vise à 
enlever toute possibilité de transactions entre certains colons qui, 
avant de partir, avaient passé leurs biens à des privilégiés anciens 
libres sours forme de donations, de ventes, de testaments et de baux à ferme. La constitution de 1805 déclare que « toute propriété qui aura 
appartenu à un blanc est incontestablement et de droit confisquée au 
profit de l’Etat Haïtien « . toutes les lois agraires prises par 
Dessalines notamment celle du 24 juillet 1805 décidant de la 
vérification des titres de propriété, lésaient les intérêts des 
propriétaires. Lors de sa tournée dans le sud en juin 1806, il a pris 
des mesures contre la bourgeoisie agraire et commerciale de la région. 
Mécontents, tous les dépossédés vont tramer un complot devant renverser l’Empereur du pouvoir le 17 octobre 1806. Pour avoir pris position contre les privilégiés sans l’appui des masses, son pouvoir était devenu isolé. La question agraire de Dessalines était à la fois cause fondamentale et cause occasionnelle de son assassinat. Mais elle n’en est pas la cause unique. 

Les mesures administratives et commerciales de l’Empereur jouent un rôle aussi dans son assassinat. Au départ, la corruption administrative 
était l’un des reproches adressés au gouvernement de Dessalines. Autour de l’Empereur, nous dit Thomas Madiou, une foule de fonctionnaires corompus pillent effrontément le trésor public. La gabegie était totale. L’Empereur possédait lui-même plusieurs guildiveries et entretenait ses nombreuses maîtresses avec l’argent de l’Etat. 
Brusquement, le scandale était tel que Dessalines était déterminé de 
faire maison neuve dans l’Administration Publique. Dessalines qui, bien avant, fermait les yeux disant à ses collaborateurs : « plumez la poule, mais attention qu’elle ne crie », finit par prendre des mesures de 
redressement pour combattre le vol administratif. Citons les décrets du 6 septembre 1805 et du 1er février 1806 contre les fonctionnaires pris 
en flagrant délit de fraude. Dantès Bellegarde est le premier à 
reconnaître que les privilégiés ont commencé à conspirer contre 
Dessalines à partir des décrets élaborés par ce dernier en vue de 
combattre le vol administratif. 

L’intervention de Dessalines dans les activités commerciales a aussi 
engendré le mécontentement tant dans le camp des nationaux que celui des étrangers. L’Etat se réserve le droit de livrer une certaine quantité de licences commerciales dans chaque place de commerce. Parmi les décrets qu’il a pris dans le domaine commercial citons celui du 1er aout 1805 fixant la responsabilité des négociants par rapport à l’Etat, celui du 10 janvier 1806 faisant obligation aux navires étrangers de composer régulièrement leur cargaison par tiers et celui du 2 septembre 1806 maintenant les droits à l’importation et à l’exportation à 10% comme à l ’époque de Toussaint Louverture. Toutes ces mesures commerciales ont soulevé contre Dessalines l’animosité du commerce. 

Le caporalisme agraire de Dessalines provoquait le mécontentement des paysans. Le décret du 9 avril 1805 rétablit le régime agraire de 
Toussaint. Le fouet, le baton, les verges, la prison sont remis en 
vigueur. Le régime des ateliers, le travail en équipe sous la 
supersvision d’un conducteur de travaux se maintiennent et les revenus sont divisés en quatre parts : ¼ pour les cultivateurs, ¼ pour l’Etat, ¼ pour fermiers, ¼ pour les frais de culture. L’ancien esclave, partisan du morcellement des terres, se montrait hostile à cette politique qui lui rappelait l’ancien régime. 

La rigidité de Dessalines et l’ambition politique des Généraux peuvent s ’ajouter pour expliquer le drame du 17 octobre 1806. c’est l’historien 
Thomas Madiou qui écrit : « L’Empire sombra dans le despotisme. Le 
régime de Dessalines fut une dictautre militaire dans toute son 
ampleur ». Les Généraux reprochaient à Dessalines son administration 
centralisée. Son pouvoir était sans partage. Tout était concentré à 
Marchand. 

Après avoir fait appel à Dessalines à la direction du nouvel Etat, tous 
les généraux convoitaient le pouvoir suprême. Christophe, lors d’une 
fête chez Dessalines, ne devait-il pas confier à Petion : « Nous ne 
devons pas nous laisser mener par ce petit danseur ». les généraux 
complotaient et Bruno Blanchet leur servait d’intermédiaire. Ces 
ambitieux ne pardonnaient pas à Dessalines son refus de créer une 
noblesse dans le pays. Dessalines se considère comme le seul noble. « 
je veux être le seul noble dans le pays », déclarait-il. 

Conclusion.- L’orientation de la politique agraire de Dessalines a 
provoqué un mécontement général. Elle est à la fois la cause vitale et 
la cause occasionnelle de son assassinat. Cependant, il y a de la part 
de l’Empereur d’autres initiatives ayant alimenté ce drame. Nous citons par exemples son autoritarisme, ses mesures administratives et 
commerciales, son refus de créer une noblesse dans le pays. 

Les conséquences du drame du Pont-Rouge 

a) Sur le Plan Economique : C’est la naissance du semi colonialisme. 
La voie d’Indépendance intégrale c’est-à-dire politique et économique 
recherchée par l’empereur est vite abandonnée après son assassinat par des privilégiés. Le rôle de régulateur de l’Etat dans la vie économique qui symbolisait le régime impérial est considéré comme une entrave au développement du pays. La colonisation commerciale de l’Etat embryonnaire va être entreprise par les puissances capitalistes de l’ Europe occidentale et de l’Amérique du Nord après le lâche assassinat de l’empereur. 

b) Sur le Plan Social : Ces deux ailes de l’aristocratie haïtienne s 
’étaient entendues pour se débarasser de celui qui les gênait dans leur 
égoisme rapace. Après le renversement, elles conserveront leurs « 
privilèges » ou leurs « domaines » les feront même agrandir par le 
système des dons nationaux. Le Latifundia est érigé en système. Pour 
éviter toute colère des defavorisés réduits à une très faible partie de 
la récolte (système du quart, du tiers ou finalement de moitié ou 
métayage), des concessions sont de temps en temps faites par des 
dirigeants habiles notamment Pétion (c’est le minifundia). 

c) Sur le Plan Politique : Par leur union contre « l’arbre de la 
tyrannie, les deux principales branches de l’aristocratie haïtienne 
avaient maintenu leur alliance qui avait permis la réalisation de 1804. 
mais ces principales ailes ne pouvant plus s’entendre, l’Empereur 
disparu, offrirent à la nation consternée le méprisable spectacle de la 
guerre civile. Il en résulte un schisme politique de 13 ans et la 
division du territoire national en deux Etats rivaux : le royaume du 
Nord dirigé par Christophe et la République de l’Ouest et du Sud 
gouvernée par Pétion. 

P.S. Je précise que l’expression « Pont-rouge » utilisé par la 
quasitotalité de nos historiens est postérieur à l’assassinat de 
Dessalines. Le pont, au moment de l’assassinat de Dessalines, s’appelait « Pont Larnage ». Ce qui revient à dire que c’est le sang de 
 Jean-Jacques Dessalines qui a rougi le pont. 


Professeur Pierre Josué Agénor CADET 

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