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© afp.
Crispation avec Israël
Barack Obama et Mitt Romney optent, l’un et l’autre, pour une issue diplomatique bien que le républicain défend une intervention militaire comme ultime recours. Ce dernier, dans son discours intitulé « L’Espoir n’est pas une stratégie » prononcé en octobre dernier, déplorait le manque d’action de son adversaire, incapable d’interrompre la course à la bombe nucléaire. Cette attaque a poussé le président sortant à sortir de sa réserve et envisager une opération de quelques heures, par des frappes aériennes qui cibleraient les installations iraniennes. Obama doit composer également avec Israël, avec qui les relations se sont crispées en raison de son impatience de voir ce voisin insubordonné et dangereux être mis hors d’état de nuire. Or, en depit d’une déclaration de Benjamin Netanyahu, l’armée du Tsahal semble incapable d’intervenir seule en raison de l’outillage nécessaire pour perforer les infrastructures enfouies dans le sol. Si le démocrate a démenti vouloir s’asseoir en compagnie des autorités iraniennes, de nouveaux pourparlers internationaux avec l’Iran sont programmés. Avant un ultimatum?
Qui d’un 11 septembre bis?
Globalement, Mitt Romney ne peut contester le bilan international de son adversaire qui a adouci l’image du pays dans le monde entier. Pourtant, il a voulu se positionner en homme fort, une posture censée occulter ses lacunes en matière internationale. Sortis déforcés d’Irak et d’Afghanistan, les Etats-Unis se sont imposés un régime draconien en 2012. Les dépenses militaires ont été grevées de 487 milliards de dollars, remettant en doute la capacité future de l’armée américaine à mener de longues opérations extérieures. Une donnée budgétaire qui explique sans doute mieux les raisons de la politique diplomatique américaine. Reste à voir ce qu’il pourrait se passer en cas d’une attaque similaire au 11 septembre?
Alors que les questions environnementales sont au centre des débats de la planète entière, la politique environnementale du plus gros consommateur d’électricité et de carburant au monde qui, depuis vingt ans, augmente de 1% chaque année l’émission de gaz à effet de serre, est davantage articulée sur la relance économique et de l’emploi. Un « fuck off Kyoto » paradoxal pour un pays frappé de plein fouet par les dérèglements environnementaux (marée noire) et climatiques (les ouragans Katrina et Sandy ou la sécheresse) qui ont de graves répercussions sur le prix des denrées alimentaires. Juin et juillet ont été marqués par les augmentations de 25% des prix du maïs et du blé et ceux du soja de 17% survenus, soit des conséquences immédiates de la période de sécheresse sans précédent traversée par le plus gros exportateur mondial de maïs et de soja, entraînant de graves répercussions sur les plans économiques, nutrionnels et en matière de pauvreté dans le monde.
L’aide plafonne
« Les prix alimentaires ont à nouveau fortement augmenté, menaçant la santé et le bien-être de millions d’individus », a déclaré à ce sujet le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « L’Afrique et le Moyen-Orient sont particulièrement vulnérables, mais cela vaut aussi pour les habitants d’autres pays où les prix des céréales ont grimpé en flèche. La Banque mondiale a porté son appui au secteur de l’agriculture à son plus haut niveau depuis 20 ans, et elle continuera d’aider les pays à répondre à ces hausses des prix alimentaires. On ne peut laisser ces flambées des prix historiques se muer en facteurs menaçant les individus pendant des vies entières, les familles touchées cherchant à y parer en retirant leurs enfants de l’école et en consommant une nourriture moins nutritive », a souligné M. Kim. « Les pays doivent renforcer leurs programmes ciblés pour atténuer les pressions subies par leurs groupes de population les plus vulnérables, et mettre en oeuuvre les politiques appropriées ». Un appel auquel les Américains restent sourds. L’impérialisme est à ce prix.