par Ben Smith
Si l’on se réfère à l’Histoire, tous les présidents américains ont toujours eu la même couleur de peau que leurs prédécesseurs, ironise le webzine Buzzfeed. Plus sérieusement, côté démocrate, deux des meilleurs candidats pour 2016 sont… africains-américains.
Le gouverneur du Massachusetts Deval Patrick est pressenti comme l’un des successeurs possibles de Barack Obama au sein du Parti démocrate – Alison Klein-WEBN News/FlickR/CC
Buzzfeed – S’il existe une loi d’airain de la politique américaine, c’est bien celle-ci : le président a toujours un successeur de la même couleur de peau que lui. Cette règle s’est vérifiée à l’occasion de 42 transferts de pouvoir sur 43 et il y a tout lieu de penser qu’elle se perpétuera : le prochain président sera donc, selon toute probabilité, africain-américain.Certes, c’est là le genre d’absurdité dont les commentateurs politiques et sportifs se délectent à longueur de journée sur les chaînes du câble et à la radio. C’est également vrai que sur 44 présidents, 43 étaient blancs.
Mais il y a de bonnes raisons de penser que le candidat investi par le Parti démocrate, tout au moins, sera africain-américain. D’abord, les Africains-Américains représentent un groupe d’électeurs crucial lors les primaires démocrates et, comme la plupart des minorités, ils se rallient généralement derrière le favori. Lors des primaires démocrates de 2008, les Africains-Américains ont représenté 55 % des suffrages en Caroline du Sud, et près de 20 % en Floride. Et les Blancs démocrates et progressistes, qui constituent la principale force électorale dans des Etats comme l’Iowa, n’ont manifestement pas de problèmes à voter pour un candidat noir.
De fait, comme l’a montré Obama, les deux grands blocs de la coalition démocrate sont des électeurs blancs diplômés et des électeurs issus des minorités, majoritairement noirs. Le candidat capable de s’allier ces deux groupes d’électeurs est assuré de remporter les primaires. Sans un vrai champion blanc des idées progressistes, un candidat africain-américain qui se présenterait en 2016 aurait une longueur d’avance sur ses concurrents.
En second lieu, l’argument le plus solide contre l’élection de Barack Obama en 2008, opposé par les partisans des autres candidats aux primaires démocrates, Hillary Clinton et John Edwards, n’est plus valable aujourd’hui. Un homme noir, affirmaient-ils, n’aurait aucune chance de remporter la présidentielle. Or Obama l’a fait à deux reprises. Ce précédent peut même donner à penser que, durant cette décennie, un candidat africain-américain sera mieux placé que n’importe qui pour se faire élire président des Etats-Unis.
Et puis, et c’est là le facteur le plus important, deux des candidats les plus sérieux sont noirs. Le premier est le candidat de l’establishment, le gouverneur du Massachusetts Deval Patrick, qui pourrait occuper un poste ministériel durant le second mandat d’Obama et qui présente tous les antécédents requis pour être investi par le Parti démocrate : diplômé de Harvard, procureur, puis dirigeant d’entreprise dans un Etat démocrate. Le deuxième est l’étoile montante démocrate, Cory Booker, maire de Newark, déjà connu à l’échelon national et en course pour l’élection de 2014 au Sénat. Les deux hommes sont des amis d’Obama (ce qui n’est pas un mal pour eux) et, s’ils devaient tirer une leçon de sa candidature de 2008, ce serait : n’attendons pas.
Cory Booker,maire de Newark,New Jersey
Parmi les candidats bien placés, il y a aussi une poignée de Blancs, mais tous présentent des points faibles. Hillary Clinton, à supposer que son état de santé s’améliore, serait confrontée à la même question qu’en 2008 : comment incarner l’avenir et non le passé ? Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, est habitué à l’exercice du pouvoir, mais sa personnalité et ses idées ne sont pas appréciées au sein du parti. Quant à Martin O’Malley, le gouverneur de l’Etat du Maryland, il s’est positionné à gauche en s’adressant plus particulièrement à une base africaine-américaine qu’il pourrait cependant avoir des difficultés à ravir à un candidat noir.
On a tendance à affirmer en politique – sans aucun fondement historique – qu’une chose qui s’est déjà produite ne peut pas se reproduire. En réalité, la politique est le domaine par excellence de la répétition. Tout ce qui se produit est voué à se reproduire indéfiniment.
Le meilleur moyen de se faire élire après un président qui a rempli deux mandats avec succès est de s’inscrire dans le même mouvement que lui. C’est ce que George Bush père a fait en 1988 et ce qu’Al Gore n’a pas réussi à faire à l’an 2000. Si Obama finit en beauté, son éventuel successeur aura tout intérêt à présenter le même profil que lui.
Mais il se peut aussi qu’Obama finisse son second mandat en position de faiblesse, donnant ainsi l’avantage aux républicains. Il n’y a pas de candidats africains-américains vraiment sérieux chez les républicains, même si Condoleezza Rice, la secrétaire d’Etat de l’ancien président George W. Bush, fait mine d’être intéressée par la politique. Mais la débâcle de Mitt Romney et de Paul Ryan, tous deux blancs, aura peut-être servi à quelque chose : à ce que le Parti républicain ne présente plus jamais un ticket composé de deux Blancs.
Follow us on Twitter @haitiinfos1804
Find us on facebook.com/haitiinfos
Join our circle at plus.google.com/haitiinfos
Send your articles, jokes, press releases and personal stories to
haitiinfos1804@gmail.com
Don’t advertise ? Why should a customer
who doesn’t know you call you ?
Help customers find you. Advertise on Haiti Infos.
Low,low rates. We’ll give you more for less !
Whether you’re in the US,Canada,Haiti,Europe or in
the Caribbbean,we’ll drive traffic to your business !
Rates start at $ 99 US/month for up to a 4 lines
classified ad ,what are you waiting for ?Special flat rates for
taxi drivers and party promoters !
For details,contact us today at haitiinfos1804@gmail.com