Au lendemain d’une première invitation boudée par la majorité des ténors de l’opposition, Michel Martelly a réitéré sa volonté de rencontrer les dirigeants des principaux partis pour discuter de l’organisation de sénatoriales partielles et de municipales.
«La porte au dialogue n’est pas fermée. Les problèmes sont nombreux, nous devons les résoudre ensemble», a dit M. Martelly sur la télévision nationale et les réseaux sociaux.
«Aucun parti n’est contre le dialogue», a répondu Evans Paul, dirigeant du parti KID (Convention pour l’unité démocratique, en français) qui réclame des élections dans de bonnes conditions «avant fin 2013 pour éviter une crise politique en 2014».
Une partie de l’opposition demande la démission du chef de l’État «si les élections n’ont pas lieu dans de bonnes conditions avant la fin de l’année».
Dans sa déclaration, Michel Martelly a énuméré les difficultés liées à la tenue des élections en Haïti.
Plus de 35 millions de dollars sont nécessaires à l’organisation de ce scrutin alors que de nouvelles législatives partielles sont prévues en 2014. Les États-Unis ont promis 10 millions de dollars d’aide, l’Union européenne, la France, le Brésil et le Japon ont également fait des promesses.
«Est-ce que le pays peut s’offrir des élections chaque année? Est-ce que les partis politiques ont la capacité de faire face à des échéances électorales si rapprochées dans le temps? Ensemble nous devons pouvoir répondre à ces questions», a insisté le président Martelly.
Il a également noté la multiplication des partis, au nombre de 120 en 2013 contre sept en 1956, ainsi que la tendance persistante à contester les résultats et les différents organismes électoraux.