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Sonson La Familia
Me. Daméusa déposé l’appel peu après qu’il a été assermenté pour remplacer le commissaire du gouvernement Kherson Darius Charles, qui a été limogé lundi pour sa mauvaise gestion dans l’affaire impliquant Woodly Ethéart, alias Sonson La familia, et son présumé complice Renel Nelfort dit Le Récif. Les deux hommes ont été inculpés le mois dernier par un juge d’instruction, mais ont été libérés vendredi par un « jugement expéditif », selon le RNDDH.
L’affaire avait été en appel et le procès n’aurait jamais dû avoir lieu jusqu’à ce que l’appel ait été décidé, soutiennent des experts juridiques. «Il a violé les procédures», a déclaré Casimir à propos du commissaire révoqué.
La décision de justice controversée de Lamarre Bélizaire a déclenché la colère en Haïti. L’ordre des avocats de Port-au-Prince a, dans un communiqué, exprimé « son étonnement du non-respect des règles fondamentales de procédure pénale par certains magistrats de la République ».
Pour le barreau, « l’audience criminelle sans assistance de jury du vendredi 17 avril 2015, sous la présidence du juge Lamarre Bélizaire au palais de justice de Port-au-Prince, est révélatrice du mépris caractérisé des effets suspensif et dévolutif de l’appel pénal ;de l’obligation de mettre en accusation tout inculpé renvoyé devant le tribunal criminel ;de la règle de compétence du tribunal criminel et du principe du contradictoire ».
Le Département d’Etataméricain s’est dit préoccupépar la vitesse avec laquelle cette décision de justicequi a vu les charges brusquement disparues dans l’acte d’accusation de deux présumés kidnappeurs a été prise.
L »ONU et le « Core Group » ont exprimé leur «profonde préoccupation» face à la violation des procédures dans le cadre de cette affaire. Dans une déclaration, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Sandra Honoré, et d’autres membres de la communauté internationale ont pris acte du pourvoi par devant la Cour de cassation.
Ils ont également exigé une enquête rapide sur le juge de première instance Lamarre Bélizaire pour restaurer la confiance du public dans le système judiciaire.
Dans un document d’inculpation de 30 pages déposérécemment par le juge d’instruction Sonel JeanFrançois, les deux hommes qualifiés de cerveau du gang Galil, ont été inculpés et déclarés responsablesde 17 cas d’enlèvement suivi de séquestration et a recueilli 1.5 million dollars.
Vendredi, le juge Lamarre Bélisaire a libéré Woodly Ethéart et Renel Nelfort, deux principaux chefs du gang Galil, qui avaient été mis en accusation un mois plus tôt pour avoir orchestré une série de crimes graves, dont assassinats, blanchiment d’argent et plus d’une douzaine cas d’enlèvements. « Nous sommes préoccupés par la décision, y compris la vitesse avec laquelle elle a été prise », a déclaré, dans un courriel, un porte-¬parole du Département d’Etat hier lundi en réponse à une demande de commentaire sur ce dossier.
« C’est une affaire en cours devant les tribunaux haïtiens, et nous comprenons quela décision pourrait être portée en appel. », a poursuivi le porte-parole du Département d’état.
Deux jours après cette libération controversée, le ministre de la Justice a congédié le commissaire du gouvernement « parce que le gouvernement n’était pas satisfait de sa performance au procès », a déclaré lundi unresponsable de communication au ministère de la Justice. « A la fin du procès, les commissaires ont demandé l’abandon des poursuites. »
La libération de Monsieur Ethéart a immédiatement soulevé un torrent de questionnements. Certaines personnes croient qu’il a été acquitté en raison de la relation étroite qu’il entretient avec la famille du président.
L’empressement pour libérerles deux hommes vient absolument d’en¬haut», a soutenu Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), qui d’ailleurs avait la veille dénoncé une parodie de justice. M. Esperance a accusé le juge Lamarre Bélizaire de corruption, affirmant que ce dernier agit souvent en faveur du gouvernement Martelly.
Le porte-¬parole du chef de l’Etat Michel Martelly ne veut pas encorerépondre à une demande de commentaire. Le ministère de la Justice a jusqu’à mardi pour faire appel à cette décision « honteuse » pour la justice haïtienne.
Le réseau mafieux de Woodly Ethéart compte à son actif 17 cas d’enlèvement suivi de séquestration et de libération contre rançon – ce qui a rapporté à la bande au moins 1.889.500 dollars américains, avaitrévélé le RNDDH dans un rapport.
A Port-au-Prince, l’ex ministre Gerald Germain, candidat au Sénat du parti Lapeh, s’était fait accompagné d’un groupe de partisan. Réputé proche de Fanmi Lavalas et de Vérité, M. Germain a pu obtenir son ticket du parti de Jude Célestin.
Dans les Nippes les candidats du parti présidentiel Parti Haïtien Têt Kalé (PHTK) étaient également accompagnés d’une foule bruyante. Les manifestants ont bloqué la principale artère de la ville durant le processus d’inscription.
C’est le parti Ayiti an Aksyon (AAA) de Youri Latortue, conseiller du chef de l’état, qui avait le premier cette année eu recours à cette formule. Les deux candidats au Sénat dans l’Artibonite et les 7 candidats à la députation étaient à la tête d’une foule de partisans la semaine écoulée.
Un autre conseiller du chef de l’état, Joseph Lambert, a également utilisé cette méthode dans le sud est. Au BED de Jacmel les deux frères Lambert, deux ex sénateurs, ont confirmé leurs candidatures sous la bannière du PHTK.
Plusieurs autres formations politiques annoncent le dépôt collectif des dossiers de leurs candidats. Cette stratégie permet d’organiser une manifestation de support avec bande de rara visant à influencer l’opinion publique.
Le Premier Ministre haïtien, Evans Paul, a révélé que plusieurs séances de travail avaient eu lieu sur ce thème au cours des dernières semaines. Le gouvernement examine les différentes options, a dit M. Paul expliquant qu’il faut trouver une solution concertée.
L’entente doit permettre de créer les meilleures conditions à l’organisation du scrutin, a laissé entendre le chef du gouvernement.
M. Paul soutient que les autorités électorales et gouvernementales œuvrent afin d’offrir un meilleur cadre aux partis politiques sans discrimination. La démarche vise à diminuer les entités sans exclure la participation, a-t-il dit.
Le financement des élections serait l’une des pistes envisagées par le gouvernement. Nous voulons faciliter la tache aux partis pour que les subventions ne soient pas des gaspillages, mais contribuent à de meilleures élections, insiste t-il.
Le chef du gouvernement explique qu’il sera impossible de présenter un bulletin de vote avec 300 symboles. S’il y a 100 candidats en lice il y aura 300 symboles puisque chaque candidat aura le logo du parti, sa photo et un numéro, a fait valoir M. Paul estimant que les élites ne peuvent offrir un triste spectacle à la population.
Les citoyens doivent pouvoir choisir les élus avec facilité, a-t-il martelé tout en réitérant son engagement à œuvrer afin de créer les conditions propices à l’organisation d’élections honnêtes et crédibles. Les séances de travail entre le gouvernement, le Conseil Electoral et les acteurs politiques, les leaders de la société civile et les responsables de la Police se poursuivront afin de favoriser une harmonisation dans les actions, dit-il.
Selon Camille Charlmers qui se dit inquiet du déroulement du processus électoral, il est inacceptable que les agences internationales de financement et les bailleurs de fonds continuent d’exercer une si grande influence sur le processus.
La totalité des fonds collectés pour l’organisation des prochaines élections seront gérés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Dans un document de projet signé entre l’État haïtien et le PNUD pour les élections législatives, il est précisé « que même l’argent du Trésor public sera géré par l’international », a précisé le président du CEP, Pierre-Louis Opont, récemment.
Les conseillers électoraux ont de manière à peine voilée dénoncéque ce soit le PNUD qui gère l’argent des élections vu que le PNUD en tant que organe des Nations-Unies n’est pas passible devant la Cour des Comptes et personne en Haïti n’a la qualité requise pour lui demander des comptes sur l’argent qu’il gère.
L’organisation des prochaines élections nécessite plus de 60 millions de dollars. La communauté internationale les financera à hauteur de 38 millions de dollars. Le gouvernement haïtien y apportera une contribution de 13 millions de dollars. 38.5 millions de dollars seraient déjà disponibles, a affirmé le Président du CEP.
M. Charlmers a également dénoncé des fonctionnaires d’institutions étatiques qui forcent les candidats à payer plus que ce qu’ils devraient en vue d’obtenir les documents exigés par le CEP au moment du dépôt de candidature.
Uncandidat à la députationdans le cadre des prochaines élections interrogé affirme avoir déboursé environ 100.000 gourdes pour la collation de ses pièces.
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