La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques
Kim Jong-un assiste au lancement d’un missile à un endroit non précisé, dans cette photo diffusée par l’agence officielle KCNA, le 11 mars. Un autre lancement aurait eu lieu vendredi.
PHOTO KCNA VIA REUTERS
Agence France-Presse
WASHINGTON
La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques, quelques jours après que son dirigeant Kim Jong-Un a ordonné des tests de têtes nucléaires, a affirmé jeudi un responsable américain de la Défense.
« Les États-Unis ont tracé le lancement de deux missiles balistiques depuis la Corée du Nord. Aucun des deux n’a représenté une menace pour les États-Unis ou pour nos alliés régionaux », a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat, précisant que ces tirs représentaient une « violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Il s’agit, selon cette source, de missiles balistiques à moyenne portée « Nodong ».
La Corée du Sud avait affirmé plus tôt qu’un seul tir de missile balistique nord-coréen était tombé dans la mer, au large de sa côte orientale.
Le département d’État américain a réagi jeudi soir, expliquant « suivre la situation de près dans la péninsule coréenne ».
« Nous appelons à nouveau la Corée du Nord à s’abstenir de tout acte qui ferait monter les tensions dans la région et à se concentrer plutôt sur la prise de décisions concrètes en vue de respecter ses obligations et ses engagements internationaux », a ajouté la diplomatie américaine.
« Les États-Unis restent fermes dans leur engagement pour la défense de leurs alliés », a poursuivi le ministère des Affaires étrangères américain dans son communiqué.
Un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense avait expliqué plus tôt qu’un missile avait été tiré de Sukchon, dans le sud de la Corée du Nord, à 5 h 55 heure locale (16 h 55, heure avancée de l’Est, jeudi), et qu’il avait parcouru 800 kilomètres pour plonger dans la mer du Japon.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a donné l’ordre le 10 mars de procéder à de nouveaux essais pour tester des têtes nucléaires miniaturisées, en dépit d’une nouvelle série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU début mars.