«Nous sommes préoccupés par le manque de soutien de la communauté internationale et le manque d’action des autorités sanitaires d’Haïti», a déclaré jeudi à l’AFP Thierry Goffeau, chef de mission de MSF en Haïti.
M. Goffeau a noté le départ depuis 2011 de nombreux acteurs internationaux et déploré le dysfonctionnement du système de surveillance épidémiologique alors que le choléra continue à faire des victimes.
Depuis le début de l’année, 9.800 patients ont été soignés dans les centres de traitement du choléra tenus par MSF, dont 72% des cas dans la région de Port-au-Prince, la capitale.
Au moins 40 personnes sont décédées de la maladie en 2012, alors que 7.500 Haïtiens ont été tués depuis l’apparition de l’épidémie en octobre 2010.
Mais ces chiffres ne sont pas toujours exhaustifs, en raison d’un manque de structure pour suivre l’évolution de la maladie. L’organisation, qui continue de soigner des malades du choléra en Haïti, craint d’être dépassée en cas de recrudescence.
«Nous n’avons pas vocation à nous substituer aux autorités sanitaires, nous sommes là pour appuyer leurs efforts», a rappelé MSF.
«Nous demandons à la communauté internationale et à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de renforcer leur soutien au système de surveillance de l’épidémie», a lancé le chef de mission de MSF-Haïti.
Deux responsables de l’ONG, dont la directrice des opérations Marie-Noëlle Rodrigue et le chef de bureau de New York Duncan Mclean effectuent actuellement une visite en Haïti.