Widgetized Section

Go to Admin » Appearance » Widgets » and move Gabfire Widget: Social into that MastheadOverlay zone

L’Afrique, laboratoire de toutes les bêtises

Partager/Share this
Related image

Les sapeurs du Congo (voir la video apres l’article)

 
Il faut vraiment être d’un optimisme à toute épreuve, pour croire que la renaissance de l’Afrique se fera dans la paix et la quiétude quand on voit les multiples conflits qui la déchirent.
Le Darfour, le Tchad, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Kenya, etc. Des situations de conflits qui continuent d’endeuiller le continent. Ce qui fait dire à certains africanistes que : « La renaissance de l’Afrique sera très longue et douloureuse… Elle risque fort de se faire par césarienne, car ce n’est pas des salons feutrés des dirigeants africains qu’elle sortira ».
Related image

Depuis nos fameuses indépendances, les immenses sommes d’argent déversées sur le continent n’ont produit aucun impact positif sur les conditions de vie des populations, abandonnées à elles-mêmes, en matière de développement. Véritable catastrophe humanitaire, la plupart des centres de santé sont à l’agonie et sont le lieu de rackets, de vols et d’autres crimes liés à une scandaleuse inconscience professionnelle. Bienvenue donc au virus de l’Ébola, à la Méningite, à la Fièvre Typhoïde, à la Grippe Aviaire… et au Sida, qui évidemment, a atteint un seuil tragique. Mais face auquel nous demeurons insensibles à toutes sortes de campagnes de sensibilisation. 

La démocratie est le plus souvent piégée, verrouillée. Les constitutions tripotées, tripatouillées pour que des dirigeants restent éternellement au pouvoir. On peut compter sur les doigts d’une seule main les pays où la démocratie semble être en progrès. La corruption, l’impunité, l’injustice, l’exclusion sont érigées en système de gouvernement dans la plupart de nos pays africains… Le nombre de nos réfugiés est astronomique ; nous montrons une incapacité à contrôler l’essor démographique ; l’urbanisation galopante nous dépasse ; la corruption est la chose sur laquelle on s’entend le plus et le mieux… 
Les sapeurs du Congo transmettent leur style à une nouvelle génération -  BBC News Afrique

« A quand l’Afrique ? » se demandait Joseph Ki Zerbo. Une question essentielle qui se pose à la conscience de tous les Africains. Sauront-nous relever le défi ? Fascinés que nous sommes de tout ce qui vient d’ailleurs !

Je me suis toujours demandé pourquoi l’Afrique était tout le temps à la remorque des concepts, des idées et des termes pensés et conçus en Occident et, n’en proposait presque jamais. Nous avons pourtant eu des concepts chargés de sens qui ont valorisé la pensée africaine et contemporaine. Par exemple, le concept de la Négritude. En plus de l’encrage culturel que véhiculait le mot, l’Afrique a bénéficié du respect de son identité. Mais depuis, plus rien. D’autres concepts ont vu le jour : l’afro-pessimisme, le modernisme, le mondialisme, le démocratisme, le multipartisme, etc. Tous ces beaux mots avec leur suffixe en « isme » ne sont pas de chez nous. Ce sont des concepts qui nous sont parachutés tout frais payés, avec le mode d’emploi et la posologie. Malheureusement pour nous, avides consommateurs de la culture des autres, nos bienfaiteurs omettent souvent d’insérer dans la notice qui accompagne la recette, les effets secondaires. Et voici les dégâts !
Image result for sapeurs congolais de brazzaville
C’est étonnant, cette faculté que nous avons à râper et à gober tout ce qui vole en matière de pensées venues de l’étranger. Quel est ce continent où ses fils refusent toujours de réfléchir par eux-mêmes et pour eux-mêmes ? Un continent avec des énormes ressources naturelles, mais où nous avons dépassé le seuil tolérable de la misère tant matérielle que mentale. On dit même qu’un pays comme la RDC pourrait nourrir toute l’Afrique… Mais regardez où ils en sont. Et ça, ce n’est pas un problème d’indépendance, ni de démocratie ! Regardons où en sont les premiers pays noirs à être indépendants :Haïti, l’Ethiopie et le Liberia.
Related image
Sapeur congolais en action…
 
The Coronation of Bokassa I That Spent a Huge Chunk of Central Africa's  Annual Budget | SOFREP
Couronnement de l’Empereur Bokassa 1er le 4 Decembre 1977, Republique Centraficaine

La régression politique africaine s’est très tôt traduite par la multiplication des putschs et des dictatures militaires ou civiles. Le parti unique fut adopté au Gabon en 1963, la même année, le premier coup d’Etat éclatait au Togo… L’Etat voulant créer la Nation à partir du pouvoir s’est pris pour la Nation en l’a niant : parti unique, syndicat unique, pensée unique. La régression est aussi économique… Voilà un continent où on est toujours prompt à poser de faux problèmes qui forcément donnent de fausses solutions. Quand des chefs d’Etats se réunissent et se chamaillent pour des postes de gouvernorats et de sous-gouvernorats de leur banque (de leur Argent) – de faux débats -, laissant de côté l’essentiel, le principal, c’est-à-dire la Souveraineté Monétaire africaine, il y a vraiment de quoi désespérer… 

En jetant un regard sur les mutations géopolitiques en cours en Afrique ces dernières années, on se rend compte que les facteurs de divisions sur ce genre de fausses questions sont plus nombreux que ceux de l’Unité. Au moment où le monde se reconfigure et que de nouveaux pôles émergent, les dirigeants africains continuent de s’infantiliser, de se déresponsabiliser et, d’ainsi, sous-estimer la nécessité pour l’Afrique de s’UNIR.
The Congo Sapeurs: A Subculture of Style | The Rake

La régression concerne aussi l’éducation… Le système éducatif dans la plupart de nos pays est dans un état pitoyable. Si on observe nos écoles, il apparaît clairement que ces enfants, ces jeunes, au sortir de là se donneront des repères déviants vers la violence sous toutes ses formes. Et je pense que c’est là la première (peut-être la principale) entrave à la Paix. La Paix a besoin d’être concrétisée et présentée aux jeunes comme quelque chose de précieux. C’est au sein d’une société dont l’éducation de ses enfants repose sur un socle éthique, civique et moral que la Paix peut prospérer et devenir un véritable objectif à court et à long terme.

Peut-être manquons-nous de dirigeants visionnaires et sensibles aux souffrances de leur peuple ! Sinon comment comprendre ? Mais que se racontent-ils donc durant leurs multiples sommets (U.A, Cedeao…) ? On peut tout reprocher aux dirigeants occidentaux sauf de s’entourer de responsables qui analysent, prospectent et envisagent des solutions à répandre sur Afrique.Image result for sapeur

Notre société possède des caractères d’une société vaincue. Nous apparaissons souvent avoir renoncé à l’Espérance. Comment avons-nous réussi à nous inculquer un sentiment de mépris de nous-mêmes qui est, je le pense, un des facteurs déterminants de notre comportement avec nous-mêmes et avec les autres ? Que s’est-il passé ?
Les sapeurs de Brazzaville à l'honneur dans « Ay Mama » de Singuila »  Magazine 100%Culture

Nous devons, en tant que peuples africains, sérieusement envisager la Renaissance de notre continent. Si non, elle n’aura jamais lieu. Et l’Afrique continuera d’être le laboratoire de toutes les bêtises du monde : assassinats politiques (Lumumba, Um Nyobé, Sankara…), guerres civiles et ethniques (Liberia, Sierra Leone, RDC, Côte d’Ivoire, Darfour…), génocide (Rwanda), révolutions à la machette, folklorisation des religions, arche de Zoé, élections truquées et contestées, constitutions tripatouillées, Programme d’Ajustement Structurel, déchets toxiques, détournements de deniers publics, etc. (et la liste est loin d’être exhaustive). Toutes ces bêtises prospèrent avec une facilité déconcertante chez nous.

« A quand l’Afrique ? » A quand ce Grand Réveil qui nous permettra de donner une destination (redignifiée) à ce destin africain ? Voilà le véritable défi à relever pour que le RÊVE Africain, celui de Reconstruire et, par conséquent, de Bâtir un Etat fort et une Nation forte, devienne demain une réalité.

Serge Grah————————————————————————————————————————

 

Etre Blanc en Afrique : « les filles me draguent, on m’appelle patron, pourquoi repartir en France? là-bas, je suis SDF…(homeless) « 

 

« …Je ne me suis jamais senti aussi considéré et important toute ma vie, les filles me draguent et je me fais appeler même patron. En France, aucune fille n’a des yeux pour moi… » A-t-il fait savoir au dealer pour justifier son refus de revenir en Europe.

Bernard Vernier, un Sdf (sans domicile fixe/homeless en anglais)trainant dans les rues de Bordeaux n’a pas hésité à accepter la proposition faite par un Nigerian consistant à aller en Afrique comme Mule. La proposition ainsi faite lui rapporterait 6000 euros à son retour sans compter les 1000 euros de frais de voyage, un billet aller retour offert par le dealer.

Le Sdf avait été contacté par l’intermédiaire d’un dealer Nigérian vivant à Madrid en Espagne. La mafia Nigériane qui utilise souvent des mules pour ramener de la drogue d’Amérique Latine ou d’Afrique avait renoncé à envoyer des africains suite aux nombreux désagréments subis. Les africains disparaissaient dans la nature avec la drogue ou parfois ne s’envolaient pas après avoir perçu les 1000 euros de frais de voyage.

 Les mules européennes deviennent donc leur préférence. De Bordeaux, Bernard se rend à Madrid où la mafia Nigériane lui donne les derniers consignes et lui fait part des conditions que celui-ci accepte sans contre proposition.

Un billet d’avion Madrid –Conakry via Casablanca lui est remis ainsi que 1000 euros pour un séjour d’une semaine au soleil. Contrairement aux mules africains qui transportent la drogue dans leur estomac, Bernard lui devrait le faire par une mallette camouflée. Et une fois de retour à Madrid si rien de fâcheux ne se produit, ses 6000 euros lui seront versés.

Bernard s’envole depuis l’aéroport madrilène de Barajas pour Conakry en Guinée via Casablanca au Maroc où il passe 6 heures dans la salle de transit en compagnie de nombreux Guinéens qui attendent le même vol que lui.

Son état marginal de Bordeaux contraste dans cette salle d’attente avec la solidarité et l’attention que lui font montrent les Guinéens. Filles comme garçons lui souhaitent un bon séjour à Conakry et échangent leurs contacts téléphoniques. D’autres lui conseillent des hôtels où se loger et des endroits à visiter et où se restaurer.

Quand le Boeing 737-300 de la compagnie royale marocaine se pose sur le tarmac de l’aéroport de Gbessia à 5h du matin, Bernard Vernier retient son souffle lui qui n’a jamais quitté sa douce France se retrouve quelque part en Afrique pour son premier voyage en avion.

Très vite depuis l’aéroport il se rend compte de l’hospitalité africaine où il ne fait face à aucune complication, si ce n’est à la volonté de tout le monde de l’orienter. C’est dans un hôtel situé dans un quartier populaire que le contact de la mafia Nigériane lui loge. Bernard Vernier le Sdf, un homme de la rue passe le plus de son temps dans les rues de Conakry avec les Guinéens, les offrant à boire et partageant à manger avec eux également.

Le Sdf découvre la vie africaine, il est le centre de gravité de ses amis noirs qui lui présentent des filles, et des filles encore. Bernard est traité comme un prince par ses filles qui n’hésitent pas à s’afficher avec lui contrairement à Bordeaux. D’autres lui présentent à leurs parents.

Ce changement à 360° conscientise Bernard qui décide de faire faux bond à la mafia Nigériane en prenant la ferme décision de ne plus repartir en Europe et de faire sa vie en Afrique. Il a découvert une facette de sa vie qu’il n’aurait peut être jamais  su à Bordeaux où la perte d’un emploi suivi d’un  divorce brusque lui ont poussé à embrasser la rue.

«  Chou, t’es un blanc et ici t’as plus de chances de vite trouver un boulot… » Ne cesse de lui répéter l’une de ses conquêtes bois d’ébène qui s’implique jour et nuit à lui chercher une maison à louer dans la périphérie de Conakry.

Cliquez sur la fleche pour voir la video

Partager/Share this

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.