Ceux qui vont fleurir les tombes à la Toussaint dans les cimetières chrétiens ne sont pas les premiers à penser qu’il existe une vie après la mort. Toutes les cultures traditionnelles où l’on enterrait les défunts en leur laissant de quoi vivre, manger, chasser ou se défendre dans « l’au-delà », percevaient déjà que l’homme n’est pas fait pour la mort. En procurant au défunt des offrandes propitiatoires permettant de gagner la clémence des dieux ou des autorités du séjour des morts, on pensait également qu’il y avait une justice, une rétribution, différents sorts possibles dans l’autre vie.
Chez les Grecs, « la barque de Charon » (photo), pour passer le fleuve qui délimitait le séjour des morts, marquait de façon symbolique le grand passage vers les « Champs Élysées », symbole d’une autre vie. Quant aux philosophes grecs, tels que Platon, non seulement ils pensaient à une » vie après la mort « , mais ils croyaient aussi à une « vie avant la vie ». Dans ce cadre, la vie terrestre et corporelle était une déchéance, et la mort libérait l’âme du fardeau du corps.