Selon cette étude, 2,1% des jeunes hommes suédois entre 16 et 25 ans et 0,8% des jeunes femmes ont indiqué s’être prostitués en 2012. Au total, 1,5% des personnes de cette tranche d’âge ont vendu un service sexuel.
«Derrière ces chiffres, il s’agit d’environ 20 000 personnes qui ont besoin d’aide», a indiqué à l’AFP une porte-parole du Conseil national de la Jeunesse, Marie Nyman.
«On a beaucoup de mal à comprendre pourquoi les jeunes garçons sont plus nombreux que les jeunes filles», a-t-elle reconnu.
«Une spéculation pure et simple est que les jeunes hommes homosexuels (…) peuvent accepter plus facilement leur sexualité s’ils le font en échange de quelque chose: quelques bières, une recharge téléphonique», a avancé un représentant de l’Association suédoise pour l’éducation sexuelle, RFSU, à l’agence de presse suédoise TT.
D’après l’étude, «21,9% des jeunes de 16 à 25 ans trouvent acceptable que d’autres aient des relations sexuelles moyennant compensation».
«Les garçons sont en général plus tolérants que les filles», relève le Conseil national de la Jeunesse.
La moitié des clients des prostitués (hommes et femmes) de moins de 26 ans ont également moins de 26 ans, a souligné Mme Nyman.
L’étude se fonde sur les réponses de 2254 jeunes Suédois.
Très peu de pays disposent d’estimations de la prostitution masculine.
Une étude parue en 2006 dans un journal médical américain spécialisé dans les maladies sexuellement transmissibles, intitulée «Estimations du nombre de travailleuses du sexe dans différentes régions du monde», montrait que la Suède avait l’un des taux de prostitution féminine le plus bas au monde, avec seulement 0,1%.