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L’équipe d’Obama essaie de ridiculiser Romney

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© afp.

L’équipe de Barack Obama est revenue à la charge samedi contre le rôle joué par Mitt Romney dans son ex-société d’investissement en période de licenciements, ridiculisant le candidat républicain dans une publicité télévisée.

 

Révélée 12 heures après que M. Romney, ulcéré par des attaques selon lui « fausses, trompeuses et malhonnêtes », eut réclamé des excuses à M. Obama, cette publicité accusant le républicain d’être « le problème » et « pas la solution » semble montrer que ces injonctions sont tombées dans l’oreille d’un sourd.

La vidéo, mise en ligne samedi matin sur le site YouTube et destinée à être diffusée dans une série d’Etats cruciaux sur la carte électorale américaine, réitère des accusations à l’encontre des pratiques de la société d’investissement Bain Capital que M. Romney a fondée en 1984 et qui a fait sa fortune. Mais elle vise aussi directement le candidat et ses finances personnelles.

« Les entreprises de Mitt Romney ont délocalisé au Mexique », « En tant que gouverneur (du Massachusetts), Romney a sous-traité des emplois en Inde », « Il avait des millions sur un compte en Suisse, des paradis fiscaux comme les Bermudes et les îles Caïmans », accuse cette vidéo de 30 secondes.

© ap.
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Mais c’est surtout par la bande sonore que la publicité se distingue: on y entend M. Romney massacrer la chanson patriotique « America the beautiful », un exercice auquel le candidat républicain s’était astreint en Floride (sud-est) pendant une réunion électorale en janvier.

Le président Obama concluait de son côté samedi deux journées de campagne dans l’Etat-clé de Virginie (est) par des réunions dans des banlieues résidentielles de Richmond et de la capitale fédérale, Washington.

« Pionnières des délocalisations »
Face à ses partisans venus l’écouter vendredi, de l’Atlantique aux Appalaches, M. Obama s’est gardé d’attaquer M. Romney de façon aussi musclée que dans ses publicités. Samedi, à Glen Allen près de Richmond, il a rappelé à 900 personnes, venues l’écouter sous une pluie battante, son idée d’une économie revitalisée à partir de la classe moyenne.

« M. Romney a une idée différente. Il a investi dans des entreprises qui ont été qualifiées de pionnières des délocalisations », a-t-il affirmé. « Moi, je veux que les entreprises reviennent », a-t-il ajouté. Il a prévu de faire campagne entre lundi et vendredi prochains en Ohio (nord), au Texas (sud) et en Floride (sud-est).

Depuis jeudi, la campagne de la présidentielle américaine du 6 novembre est monopolisée par les conséquences d’une enquête du journal Boston Globe affirmant que M. Romney aurait menti sur la date à laquelle il a quitté Bain Capital. M. Romney assure avoir quitté sa société en 1999.

Mais selon des documents fédéraux officiels produits par le journal du Massachusetts, il y serait resté trois ans de plus et en possédait toujours 100% en 2002. Cette période de 1999-2002 est cruciale car c’est à cette époque qu’ont eu lieu des suppressions d’emploi liées à des rachats d’entreprises par Bain Capital.

Que les démocrates réussissent à impliquer M. Romney dans ces licenciements, et il perdrait l’un de ses principaux arguments, l’idée que son succès dans les affaires le prédisposerait à devenir un bon président pour l’emploi.

Vendredi soir, M. Romney a répété sa position antérieure. « Je n’ai eu absolument aucun rôle dans la gestion de Bain Capital après février 1999 », a-t-il insisté à l’antenne de CNN, en assurant « qu’il y a une différence entre être actionnaire et gérer » sa société.

Il a aussi sommé l’équipe de M. Obama de cesser de diffuser des informations « fausses, trompeuses et malhonnêtes » à ce sujet, et même affirmé, dans un entretien distinct à CBS, que le président avait « sacrément intérêt à dire qu’il est désolé des attaques qui viennent de son équipe ».

La directrice de campagne adjointe de M. Obama, Stephanie Cutter, a riposté samedi sur son compte Twitter en accusant M. Romney de verser des « larmes de crocodile » sur ces attaques, stratégie à laquelle il a lui aussi recours contre M. Obama selon elle.

 

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