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Nouvelles d’Haiti, 18 Janvier 2015

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Installation d’Evans Paul comme premier ministre

 

Le premier ministre nommé Evans Paul a été installé ce vendredi dans ses fonctions.

La cérémonie s’est déroulée à la primature, en présence du président Michel Martelly, des membres du corps diplomatique, et des sénateurs restants.

Dans son discours de circonstance le nouveau chef du gouvernement promet de travailler pour le bien être du pays.

Monsieur Paul annonce le renforcement des programmes sociaux mis en place par son prédécesseur.

Le dysfonctionnent du corps législatif a ouvert la voie à M. Evans Paul, qui n’a pas présenté sa déclaration de politique générale par devant le Parlement pour être sanctionnée, vu que cette institution n’est plus fonctionnelle. Ce serait donc l’application de la « théorie des formalités impossibles ».

K-Plim, Jean-Auguste Mesyeux et Marino Etienne devant les cameras en 1988

apres avoir ete maltraites en prison durant le regime militaire de Prosper Avril

Notons que le Président Michel Martelly lors d’une adresse à la nation ce vendredi a indiqué qu’un gouvernement de consensus sera connu dans les 48 heures.

Agé de 59 ans, Evans Paul est un ancien journaliste qui est devenu homme politique. Arrêté en 1988, sous le gouvernement militaire de Prosper Avril ; il est torturé puis présenté parmi d’autres opposants à la télévision d’État sous le nom des « prisonniers de la Toussaint »

Il a été élu maire de Port-au-Prince en 1990.

En 2006, il a été t candidat à l’élection présidentielle, sous la bannière de son parti politique baptisé Convention Unité Démocratique (KID, Konvansyon Inite Demokratik).

L’opposition radicale poursuit les manifestations

Les formations politiques, regroupées au sein de la table de concertation, annoncent la poursuite des manifestations visant à réclamer la démission du président Michel Martelly.

Ces leaders de l’opposition radicale veulent étendre le mouvement dans les villes de province et intensifier les manifestations au cours des deux prochaines semaines. Ils entendent utiliser tous les moyens y compris les groupes musicaux durant la période carnavalesques pour mobiliser les foules.

Serge Jean Louis du Mopod, appelle les autres leaders de l’opposition, radicale qui participent au dialogue, a les rejoindre dans les rues. Il annonce que des ex parlementaires de l’opposition rejoindront les protestataires lors des prochaines manifestations.

Les membres de la table de concertation assurent que leur mouvement a déjà porté des fruits même si le président Martelly est toujours en poste.

Assad Volcy soutient que le départ de la 49 eme législature, la démission de Laurent Lamothe, la libération des prisonniers politiques et la démission du président du CSPJ(Conseil Superieur du Pouvoir Judiciaire), Arnel Alexis Joseph, sont à mettre à l’actif de la mobilisation populaire dans les rues. Il soutient que l’objectif principal sera atteint puisqu’il  » n’y a aucun autre fusible ».

La branche de l’opposition radicale rejetant le dialogue compte les formations politiques regroupées au sein de la table de concertation dont Pitit Dessalines, Foparc, Mopod. Le parti Fanmi Lavalas réalise seul ses manifestations de rues.

Martelly s’est adressé à la nation ce vendredi

 

Le président Martelly s’est adressé à la nation ce vendredi au palais national en présence du premier ministre nommé des membres du gouvernement démissionnaire, du corps diplomatique et plusieurs autres personnalités.

Lors de cette adresse à la nation le chef de l’état a fait remarquer que le dysfonctionnement du parlement ne doit pas durer longtemps.

Il promet d’établir un dialogue permanent avec les 10 sénateurs restants et de les consulter à chaque fois qu’il prendra des décisions importantes.

Le Chef de l’état promet de mettre en place un Conseil Electoral Provisoire, Il affirme qu’il va tout mettre en œuvre, afin de faciliter la réalisation des élections participatives, transparentes, honnêtes et démocratiques.

D’un autre coté Monsieur Martelly a annoncé vouloir ouvrir un débat autour de l’amendement de la constitution.

Il donne la garantie qu’il ne va pas faire modifier l’article 134.3 qui interdit à un président de briguer deux mandats consécutifs.

Cliquez sur la fleche pour jouer la video

20 mille familles vivent encore sous des tentes

Le responsable de l’OCHA (Office de Coordination des Affaires Humanitaires) dit espérer que les 20 mille familles qui demeurent encore dans des camps d’hébergement seront relogées d’ici la fin de l’année.

Yohan Pelleman explique que plusieurs options sont étudiées actuellement.

Comme une aide à la relocation ou la formalisation de certains camps de sinistrés.

Il se dit confiant dans la bonne volonté des bailleurs de fonds.

Par ailleurs le responsable de cette agence des Nations Unies en Haïti conteste que l’aide internationale ait pu être nuisible au pays, après le séisme.

Yohan Pelleman explique que dans beaucoup de cas les ONG ont du se substituer aux autorités haïtiennes qui étaient dépassées par l’ampleur du drame.

Pour monsieur Pelleman, l’aide d’urgence, les abris provisoires et la nourriture distribuée n’ont pas été gaspillés.

Le Carnaval national revient a Port-au-Prince…

Le carnaval national se tiendra à Port-au-Prince les 15, 16 et 17 février prochain; ainsi en a décidé le président Martelly pour sa dernière année de mandat.

L’annonce a été faite ce jeudi par l’agent intérimaire exécutif de la commune, Pierre Richard Duplan.

En attendant la mise en place du comité national et le choix d’un thème officiel, la mairie de Port-au-Prince a lancé les activités pré carnavalesques autour du slogan « Bay Ayiti yon Chans » en vogue depuis quelque temps sur les réseaux sociaux. Un budget de 8 millions de gourdes a été soumis au ministère de l’intérieur par les responsables de la Mairie. Toutefois Pierre Richard Duplan affirme que ce chiffre peut être revu à la hausse afin de pouvoir récompenser les (Disk Jockeys) DJs qui participeront aux festivités pré carnavalesques.

A partir de ce dimanche 18 janvier jusqu’au 8 février, 44 bandes à pieds et au moins 8 chars de DJ assureront l’animation au champ de Mars de 4h à 11h selon l’agent intérimaire exécutif.

Un protocole d’accord sera paraphé entre la Mairie et les DJs afin de respecter certains principes dont l’heure, le parcours et la non utilisation des fillettes pour animer les chars.

La police de son coté annonce que son plan de sécurité est en cours de finition. Le directeur départemental de l’Ouest de la PNH, le commissaire Vladimir Paraison invite les carnavaliers, haïtiens ou étrangers, à venir se défouler sans crainte.

Après sa tournée provinciale pendant 3 ans, le carnaval national revient au bercail. La commune en chantier a moins d’un mois pour se refaire une beauté et accueillir cet événement culturel et artistique comme il se doit.

L’OPL appelle l’exécutif à la sagesse politique

Sauveur Etienne,Secretaire general de l’OPL

« Le pays observe, avec stupéfaction, le dysfonctionnement du Parlement haïtien. ….L’OPL(Organisation du Peuple en Lutte) prend acte de la caducité du Parlement haïtien, intervenue dans des conditions similaires le 10 janvier 1999. Encore une fois, nous constatons, lecœur meurtri, l’échec des tentatives de mise en branle du processus de normalisation institutionnelle indispensable à l’instauration d’un État dedroit démocratique en Haïti ». Ce dysfonctionnement du corps législatif est dû, selon l’OPL, au « jusqu’auboutisme forcené de dirigeants politiques mal conseillés,la méfiance et la tricherie combinées d’alliés objectifs, nous y ont conduits ».

Comme pour mettre en garde le président Michel MARTELLY et le Premier ministre nommé,Évans PAUL, l’OPL rappelle la situation analogue qu’a connue le pays en janvier 1999. « Comment oublier que le gouvernement de facto du Premier ministre Jacques Édouard ALEXIS avait alors mis en placele dispositif ayant conduit au hold-up électoral du 21 mai 2000 et à la farce électorale du 26 novembre de la même année. Comment en outre ne pas penser àces épisodes regrettables de cette tranche d’histoire (février 2001 – février 2004). … Et les événements cauchemardesques entraînant la chute du présidentJean-Bertrand ARISTIDE -élu dans les conditions que l’on sait-, expliquent laprésence des troupes onusiennes en Haïti pendant plus d’une décennie. »

Selon l’OPL,seuls la sagesse politique, l’esprit de dialogue et demodération peuvent conduire à la création de conditions favorables à l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et inclusives. Et d’ajouter,« seul un pouvoir exécutif et un pouvoir législatif issus de telles élections disposeront de la légitimité requise pour négocier le retrait ordonné et graduel des troupes onusiennes ».

Pour une solution durable à la crise structurelle qui affecte le pays depuis plus de deux siècles, l’OPL préconise la modernisation de notre système politique, économique et social et l’émergence de nouvelles élites politiques,économiques et sociales à la fois dynamiques et éclairées.

L’OPL croit que Michel MARTELLY et Évans PAUL « se trouvent face à un drame cornélien : défendre leurs intérêts partisans ou ceux de la collectivité. En d’autres termes, ils doivent choisir entre travailler à la survie impossible d’un système moribond : ou bien àl’éclosion rafraichissante d’un nouveau système appelé à sortir Haïti des ornières du sous-développement ». Dans le premier cas, ils auront en face d’eux l’OPL. Dans le second cas, ils bénéficieront du support patriotique de l’OPL.

Le porte-parole du parti, le sénateur François Annick Joseph, a réaffirmé que son organisation, taxée d’opposition modérée, n’a aucune intention d’intégrer le prochain gouvernement en dépit des demandes faites en ce sens par des militants.Le parlementaire fait savoir que l’OPL veut rester fidèle à sa position de parti de l’opposition même si cela n’implique pas que le parti a un problème avec le premier ministre Evans Paul, dit-il.

 

Le Premier ministre Evans Paul annonce la formation d’un gouvernement de large consensus

PM Pr

Port-au-Prince, le 17 janvier 2015.- Le président de la République, Son Excellence Monsieur Michel Joseph Martelly, a procédé, le vendredi 16 janvier, à la Primature, à l’installation du Premier ministre Evans Paul.

C’est un Evans Paul souriant, sûr et décontracté, qui a pris la parole en présence notamment des cadres de la Primature. Le nouveau Premier ministre n’a pas tari d’éloges à l’endroit du président de la République qui n’aura pas cessé de l’étonner pour les nombreux sacrifices consentis et les étonnantes concessions faites dans le souci évident d’obtenir le plus large consensus à une solution qui inclut les forces vives de la Nation dans cette période de crise. « Si le président a fait choix de moi comme Premier ministre, c’est parce qu’il est capable de transcender les divergences et de se placer au-dessus de ses intérêts personnels », a-t-il argué.

Pour M. Paul, c’est ce comportement de grandeur qui fait de M. Martelly le grand chef d’Etat qu’il est devenu aujourd’hui, annonçant par ailleurs que des « poids lourds » de l’opposition vont faire partie du nouveau gouvernement, dont la composition sera rendue publique dans moins de 48 heures.

Conscient de la tâche qui l’attend comme Premier ministre, Evans Paul a déclaré que le pays arrive à un moment où il faut fixer les responsabilités. « Il faut créer cet espace de vivre-ensemble qui nous permettra de changer les conditions socio-économiques de la population».

Dans son gouvernement, l’ex-secrétaire général de la Konvansyon Inite democratik (KID) promet qu’il n’y aura pas de ministères au rabais et que son gouvernement sera solidaire. « Chacun, de son côté, aura à s’atteler à sa tâche avec sérieux, expertise et professionnalisme. La politique, c’est pour servir et non pour en jouir. C’est ce que nous allons montrer à travers ce nouveau gouvernement. C’est cet idéal qui doit nous guider pour développer notre pays.»

Bureau de communication

de la Primature

 

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