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« Haïti a besoin de l’ensemble de ses fils vivant à l’extérieur » est le thème retenu cette année pour le lancement officiel de la semaine de la diaspora. Ce lancement a été réalisé par le ministre Daniel Supplice au local du ministère des haïtiens vivant à l’étranger (MHAVE) ce lundi 16 avril. L’événement prendra fin le vendredi 20 avril qui est consacré à la journée nationale de la diaspora haïtienne.
« Haïti a besoin de l’ensemble de ses fils vivant à l’étranger », tel a été le maitre-mot du titulaire du MHAVE. M. Daniel Supplice a avoué que la désignation du 20 avril comme journée nationale de la diaspora est un hommage bien mérité accordé à nos concitoyens de l’extérieur. La participation de la diaspora, a continué M. Supplice, est un élément indispensable pour le développement d’Haïti. « Le gouvernement adoptera un ensemble de mesures pour satisfaire la revendication majeure de ces ressortissants», a-t-il indiqué. S’il est vrai que le responsable du MHAVE manifeste son engagement en ce qui a trait à l’intégration de ces immigrés, aucune démarche concrète ne semble être entreprise au niveau légal pour arriver à cette fin. La constitution du 29 mars 1987 ne fait cas de ces ressortissants haïtiens qui ont été contraints pour la plupart de laisser leur pays. Ont-ils besoin de réanimer Dessalines pour plaider en leur faveur : Et ceux qui vivent à l’étranger, ne sont-ils pas des Haïtiens ? Aucun parlementaire n’entend œuvrer pour répondre à ce besoin qui leur est fondamental. À ce sujet, Lucie Tondreau, une Haïtienne qui réside à l’extérieur n’a pas mâché ses mots pour critiquer ce comportement stigmatisant. « Ils n’ont rien fait pour soutenir l’intégration de nos compatriotes vivant à l’etranger. Cependant, quand Haïti éternue, les Haïtiens vivant à l’étranger ont la grippe », a-t-elle déploré. Le responsable de Konbit Neg Lakay de Spring Valley, NY , Reynold Julien, est un Haïtien vivant à l’étranger. Il a salué l’initiative du MHAVE et a profité de l’occasion pour exprimer sa satisfaction. Toutefois, il s’est dit offusqué quand des gens font référence au concept « diaspora» qui, dit-il, est exclusif. « Ces compatriotes s’inscrivent dans une dynamique revendiquant leur participation qui contribuerait à l’amélioration des conditions de vie de la majorité de compatriotes résidant encore en Haïti», a-t-il déclaré. M. Supplice, a-t-il souhaité, s’engage à bannir la discrimination existant entre Haïtiens de l’intérieur et de l’extérieur, ces compatriotes qui ont su porter à bout de bras le poids économique de leur pays à travers leurs transferts de fonds dont on sait qu’ils avoisinent la bagatelle des deux milliards de dollars américains. |
Reynold Aris
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