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De Mariani à Martissant (sud de la capitale) et dans plusieurs autres quartiers de la capitale dont le centre-ville Delmas, Carrefour-Feuilles: la population s’est réveillée dans un climat de grande inquietude au 5e jour des protestations suite à l’assassinat du policier Walcky Calixte.
Ce sont d’abord des policiers qui avaient donné le ton en organisant une journée de grève mercredi pour réclamer justice en faveur de leur collègue et l’arrestation du deputé Rodriguez Séjour accusé d’implication dans ce meurtre.
C’est dans la commune de carrefour, particulièrement sur la route ds rails où réside la famille du policier assassiné que le climat était le plus tendu: la circulation automobile était paralysée jusqu’en début d’après-midi par des baarricades de pneus enflammés.
Des véhicules arrivés de la région Sud etaient confisqués pour servir de barrage
Elèves, professionnels et autres résidents de cette zone, ont été contraints à rester à la maison, faute de transport en commun. La situation n’était pas totalement différente au cœur de la capitale. Les embouteillages constatés géneralement à longueur de journée pratiquement dans tous les quartiers de la capitale, cédaient la place à une circulation fluide.
A Delmas, notamment au niveau de l’intersection Martin Luther King/Route de l’aéroport, communément appelée carrefour de l’aéroport, des tirs et des jets de pierres ont été enregistrés.
Toute cette situation avait cours en l’absence de la police dont très peu d’agents (qui ne travaillaient pas) étaient remarqués dans les rues, une forme de soutien pour le moins tacite au mouvement
En effet, des tracts circulaient depuis la veille, annonçant un arrêt de travail des policiers, en signe de protestation à l’assassinat de Walcky Calixte. Un tract disait entre autres que la rue serait abandonnée aux parlementaires et aux bandits
Le parlementaire incriminé dans le meurtre du policier est accusé d’avoir menacé de mort l’agent qui était affecté au service de la circulation (DCPR), moins de 3 heures avant son assassinat.
Les gardes du corps du député n’auraient pas apprécié l’arrestation d’un proche qui, selon la version des policiers, avait été arrêté en possession d’une arme apparemment illégale. Walcky Calixte était à la tête de l’équipe qui avait appréhendé le chauffeur du parlementaire qui est aussi son cousin.
Un appel au calme lancé aux policiers protestataires.
Le porte-parole de la PNH, Garry Desrosiers, a lancé un appel au calme au policier les assurant que la RCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire) et la police font tout pour faire la lumière sur le meurtre de l’agent Calixte.
Les policiers ne sont pas autorisés à faire la grève, a rappelé Garry Desrosiers, demandant aux agents de la PNH de se présenter à leurs poste et ce, a-t-il dit, quelque soient les circonstances.
Garry Desrosiers a aussi rappelé le rôle important joué par les policiers dans le maintien d’un climat calme et sécuritaire dans le pays, à titre de protecteurs des vies et des biens.
Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Réginald Delva, a appelé les policiers à garder leur calme.
M. Delva confirme que des dispositions ont déjà été adoptées en vue d’accompagner les parents du policier tué dans l’organisation des funérailles.
Il rappelle lui aussi que les règlements de la PNH interdisent tout mouvement de grève.
Selon des informations de sources concordantes, le député Séjour, à couvert depuis l’assassinat mercredi du policier, est invité à se présenter au Parquet de Port-au-Prince mardi pour répondre aux questions du juge en charge du dossier. Mais tout dépendra de la décision de l’assemblée des députes, si le parlementaire ne decide pas de le faire de son propre chef, étant couvertt par l’immunité.
Plusieurs policiers ont manifesté leur intention de se rendre eux-aussi au Parquet.
Le secrétaire exécutif du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), Me Renan Hédouville, estime que le mouvement des policiers était prévisible.
Selon lui, les droits sociaux de ces derniers sont souvent violés, a-t-il dit, soulignant la complexité du mouvement des policiers.
Aussi, le responsable de droits humains appelle les autorités politiques à entreoprendre des pourparlers avec le haut commandement de la PNH afin de parvenir à une normalisation de la situation.
Port-au-Prince, le 23 avril 2012 – (AHP) – Le premier ministre désigné, ratifié au Sénat, Laurent Lamothe a soumis lundi, un lot de 59 documents au bureau de la chambre des députés dans la perspective de sa ratification.
Laurent Lamothe, également ministre démissionnaire des affaires étrangères a remis aux députés, les mêmes documents qu’il avait donné aux sénateurs et dont l’analyse lui avait valu, non sans contestation, un vote favorable.
Se refusant catégoriquement à répondre aux questions relatives à sa confiance dans ses chances de franchir cette 2e étape du processus de sa ratification, Laurent Lamothe a plutôt fait savoir qu’il attendait que les députés fassent leur travail avec professionnalisme et patriotisme.
« J’ai fait ce que j’avais à faire, il appartient à présent aux parlementaires de faire leur travail, a-t-il dit, précisant qu’il allait les laisser faire leur boulot.
Le président de la chambre basse, Levaillant Louis-jeune, confirme la réception des pièces du premier ministre désigné ce lundi. Il affirme que le dossier sera immédiatement transféré à la commission qui, dit-il, devrait tout de suite, se mettre à l’œuvre.
M. Louis-jeune a réitéré la volonté du pouvoir législatif de travailler de concert avec l’Exécutif en vue de l’amélioration des conditions de vie de la population.
Laurent Lamothe avait été ratifié par 19 senateurs, 3 avaient voté contre et un s’etait abstenu, lors d’une séance, il y a 2 semaines.