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Mario Andresol
Le dirigeant de la Plateforme des organisations haïtiennes de Défense des Droits humains (POHDH), Antonal Mortimé a abondé dans le même sens. Mettant l’accent sur les progrès réalisés par le DG de la PNH, Mortimé dénonce « la trop grande dépendance de l’institution policière face à la MINUSTAH responsable », selon lui, de l’échec de la campagne d’épuration au niveau de la PNH.
Dans son discours à l’occasion des dix-sept ans d’existence de l’institution, le directeur général sortant de la Police nationale d’Haïti, Mario Andrésol avait dressé un bilan satisfaisant de ses sept ans. Anticipant un peu, Andrésol s’était fixé de nouveaux objectifs pour les quatre prochaines années dans le cadre du plan de développement de la PNH. Une augmentation de cinq mille policiers ainsi que le budget de l’institution a été réclamée.
Le directeur sortant avait, cependant, déploré certains incidents ayant entaché l’image de l’institution. « Des policiers sont impliqués dans des activités répréhensibles, les abus d’autorité de quelques policiers, sans oublier les cas d’assassinat de plusieurs autres agents dans l’exercice de leurs fonctions ». Rappelant les risques du métier de la police, Andrésol a aussi reconnu que la mission de protection des vies et des biens exige une mobilisation constante des ressources humaines et logistiques indispensables à l’accomplissement de la tâche.
Celui qui doit assurer l’intérim comme directeur général est l’actuel chef de la DCPJ. Une fonction importante de l’institution policière qui gère surtout les affaires criminelles. Godson Aurélus a une longue expérience derrière lui pour avoir été à plusieurs reprises directeur départemental. Faisant partie du haut commandement de la PNH depuis environ une année, Aurélus avait remplacé le commissaire Frantz Thermilus. Un homme d’une inébranlable détermination.
Le président n’a rien laissé au hasard sur son choix définitif pour la direction générale da la police nationale. Mais il dit attendre la confirmation du Sénat, comme le veut la Constitution haïtienne. Une situation qui favorise les spéculations de tous genres. Des noms circulent. De l’entourage du chef de l’État jusqu’au haut commandement de la PNH. On mentionne aussi des noms d’anciens cadres de l’institution policière qui ont été se perfectionner à l’étranger.
La bataille est donc lancée. Place aux lobbyistes. Parlementaires, membres du secteur des affaires, messagers d’ambassades. Tous fourbissent leurs armes. Font des recettes. La bourse est ouverte. Mais aucun critère n’est préétabli pour être nommé directeur général de la Police nationale. Entre le politiquement correct, des hommes de mains de mèche avec des secteurs mafieux et un cadre au passé intègre jouissant d’une bonne réputation, ayant des relations dans tous les milieux, Martelly aura fort à faire. Le chef de l’État doit maturer sa décision, car la PNH aura 18 ans l’année prochaine.
Eddy Jackson Alexis