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La PNH atteint l’âge de la majorité

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Cet anniversaire constitue entre autre, pour l’administration en place, l’occasion de renouveler son soutient à l’endroit de la PNH. Le Président de la République n’a pas manqué de vanter l’importance de l’institution policière au cours de la cérémonie. « Les efforts déployés par la PNH et le dévouement dont elle fait montre au cours de cette période ont permis de juguler dans des proportions rassurantes les débordements antisociaux des milieux criminels », a-t-il fait savoir. Aussi a-t-il affirmé, la Police Nationale d’Haïti constitue l’un des piliers essentiels sur lesquels repose la mise en place de l’Etat de droit dont il ne cesse de faire l’apologie.

Les difficultés auxquelles est confrontée la Police haïtienne sont connues de tous. Le retard dans le paiement, un salaire de misère, le manque de matériels indispensables et l’incompréhension de certains membres du haut commandement constituent les principaux griefs des agents de l’ordre. De la fondation de l’institution à nos jours, ces problèmes demeurent. Avec l’ancien commandant en chef, Mario Andrésol, d’importants efforts ont été consentis dans le but d’améliorer les conditions de travail de ces gens qui ne cessent de se sacrifier. Au cours de ce premier semestre de l’année, environ une dizaine de policiers sont tombés. Des enquêtes sont diligentées. Mais aucun criminel n’a été encore condamné par les autorités judiciaires.

L’institution dispose de très peu de moyens. Les policiers ne peuvent pas mener des arrimages dans certains quartiers sensibles du pays. Les bandits sont de loin plus équipés que la seule force légale nationale. La peur au ventre, ces jeunes, dans certains cas, sont obligés de risquer leur vie dans des opérations de sauvetage des séquestrés, dans la pacification de certains quartiers et dans leur travail de tous les jours consistant à protéger la population. Fort de ces considérations, le président du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), Laurent Lamothe a remercié les policiers pour leur contribution au maintien de la stabilisation du pays.

Contrairement aux grands pays, le métier de Policier est très risqué en Haïti. Les politiques ne se soucient pas vraiment des membres de cette institution. Ils sont, dit-on, traités en parent pauvre. Lors du soulèvement quasi généralisé de 2003-2004, des centaines voire des milliers de policiers ont été envoyés à la boucherie. Aux Gonaïves et dans plusieurs autres villes et quartiers rebelles, plusieurs dizaines de policiers sont tombés tandis qu’ils luttaient en vain à mettre fin aux mouvements anti-Aristide. D’autant que de 2000 à 2004, c’était la seule force de sécurité dans le pays. Godson Orelus, le Patron de la PNH, a salué la performance de cette jeune institution.

Au bout de ces dix-huit ans, l’institution a connu des hauts et des bas. C’est d’ailleurs l’avis de son commandant en chef. À tort ou à raison, certains observateurs et des membres de l’Exécutif pensent que l’institution ne peut pas garantir, à elle seule, la sécurité du pays. C’est la principale cause de la présence de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah).

Sur les ondes da RTI, au cours de l’émission « Recto-Verso » l’ex-commandant en chef de la PNH, Mario Andrésol, a fait savoir que l’institution policière était sur la bonne voie. Cependant au cours de son passage, il y a de nombreux projets qui regrettent-ils, n’ont pas pu se réaliser et qui selon lui auraient servi à assurer une meilleure condition de vie aux policiers. Il cite entre autres un système de transport réservé aux agents de la PNH et un village destiné au policier pour résoudre leur problème de logement mais aussi leur permettre d’être moins exposés aux assauts des bandits.

« La PNH se rapproche de plus en plus de la Population » a-t-il martelé arguant qu’il ne peut-y avoir de sécurité sans la participation de la population. Aussi invite-il les agents à plus de respect pour la population et d’éviter les actes de brutalité qui est de nature à créer un fossé entre eux et ceux qu’ils sont censés protéger. Abondant dans le même sens, Godson Orélus, a fait savoir que l’appareil de police connaît une grande maturité malgré les contextes si défavorables. Il espère donc transformer l’institution en une force de police non politisée. Il promet de tout faire afin d’améliorer les conditions de travail des agents de l’ordre. Avec des financements du gouvernement Canadien, plusieurs commissariats, sévèrement touchés lors du séisme de 2010, ont été rénovés et équipés.

 Jose Flécher



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