À Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, des journalistes locaux ont affirmé à l’AFP avoir été frappés par les forces de l’ordre, en marge d’un rassemblement de l’opposition que la police a tenté de disperser à l’aide de gaz lacrymogène.
Selon le témoignage des journalistes, un manifestant aurait été blessé par balle.
Dans la capitale, quelque 10 000 protestataires étaient réunis dans le centre et tentaient à la mi-journée de se rendre dans le quartier de Pétionville, où des partisans du président Michel Martelly manifestaient, eux aussi.
Devant l’éventualité d’un face-à-face, Saint-Ville, un ingénieur qui soutient le président, a assuré à l’AFP que «nous n’allons pas nous battre avec des Haïtiens qui sont nos frères, même s’ils sont opposés au pouvoir. Ils ont été manipulés par l’opposition».
Dans la matinée, des heurts ont éclaté entre des étudiants hostiles au chef de l’État et la police nationale haïtienne dans le centre de Port-au-Prince. Les agents ont fait usage de gaz lacrymogène.
Outre la démission de M. Martelly, les manifestants réclament de meilleures conditions de vie.
Face à eux, la police et les troupes de la mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) ont été déployées en nombre.
Ces dernières semaines, les rassemblements anti-gouvernementaux se sont multipliés et ont donné lieu à des heurts avec les partisans du chef de l’État, en poste depuis mai 2011.
Au début du mois, un cortège de l’opposition avait ainsi essuyé des jets de pierre et des tirs de la part de partisans présumés de M. Martelly, faisant au moins trois blessés par balle.
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